Suite au scandale du fuel défectueux, la compagnie algérienne Sonatrach a annoncé qu’elle ne renouvellera pas son contrat d’approvisionnement avec l’Etat libanais, qui expire fin décembre. Mais à quelques semaines de l’échéance, le Liban n’a toujours pas d’alternatives.
Énième crise en perspective. Le gouvernement n’a toujours pas lancé la procédure permettant de remplacer, de manière transparente, Sonatrach dont le contrat arrive à échéance le 31 décembre. La compagnie algérienne a pourtant prévenu, dès juin, qu’elle ne renouvellera pas son contrat d’approvisionnement avec l’État libanais après l’affaire du fuel défectueux, désormais entre les mains du tribunal pénal.
L’enjeu est de taille. Depuis 2005, tout le fuel acheté par l’État libanais pour alimenter les centrales d’Électricité du Liban (EDL) – pour un montant estimé à 1,6 milliard de dollars en 2018 – est assuré par la compagnie koweïtienne KPC et l’algérienne Sonatrach. Ou plutôt sa filiale offshore basée à Londres, et enregistrée aux îles Vierges britanniques.
La différence n’a rien d’anodin. Longtemps présenté comme un accord d’État à État, le contrat accordé de gré à gré en 2005, et reconduit cinq fois en Conseil des ministres, était en réalité sous-traité à deux autres sociétés : BB Energy, de l’homme d’affaires Bahaa Bassatne, par ailleurs partenair