Les principaux acteurs du secteur pharmaceutique se sont accordés sur un plan qui permettrait selon eux de réduire de 250 millions de dollars le coût des subventions aux médicaments. Ces économies seraient réalisées en modifiant les paramètres du système actuel, sans le revoir en profondeur.
Comme pour le carburant, le blé ou encore certains produits de grande consommation, le marché des médicaments va devoir se réinventer en urgence. Les dernières réserves disponibles en devises de la Banque centrale utilisées pour financer les importations prioritaires du Liban devraient être complètement épuisées en février, a averti son gouverneur Riad Salamé début décembre.
A elles seules, les subventions aux médicaments ont représenté en un an près de 1,04 milliard de dollars de dépenses, dont près d’un milliard pour les produits finis pharmaceutiques et 40 millions de dollars pour les matières premières utilisées par l’industrie pharmaceutique locale. Ces financements représentent ainsi 15% du montant total déboursé par la Banque du Liban depuis un an pour soutenir les importations, évalué à environ 7 milliards de dollars.
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Le secteur du médicament n’échappe ainsi pas aux questionnements urgents sur la pertinence