Face à l’explosion des frais d’hospitalisation en livres libanaises, les tarifs de remboursement peinent à suivre. Qu’ils soient couverts par l’État, la CNSS ou les assurances privées, les patients doivent la plupart du temps mettre la main à la poche pour compléter la facture. Pire, en pleine épidémie, certains hôpitaux privés n’accueillent plus que les 13% de Libanais qui bénéficient d’une assurance privée.
L’explosion des frais hospitaliers est un drame dans le drame pour les malades du Covid-19 au Liban. Avec un cours qui plonge chaque jour un peu plus sur le marché parallèle, la prise en charge des malades du Covid-19 est loin de s’ajuster à la nouvelle réalité de la livre libanaise. Si les hôpitaux publics accusent les pertes liées au taux de change, les hôpitaux privés, eux, les répercutent en partie sur leurs patients. Selon la gravité des cas et le nombre de jours d’hospitalisation requis, les malades doivent la plupart du temps mettre la main à la poche. «Environ 90 % des patients payent des frais supplémentaires, quelle que soit la couverture dont ils bénéficient», observe Judy Dimassi, infirmière dans un hôpital privé.
Et la facture peut être salée. «Elle se situe en moyenne entre 2 et 3 millions de livres libanaises», estime le directeur général de la Caisse nationale de la Sécurité sociale (CNSS), Mohammad Karaki. Mais « la différence peut grimper jusqu’à 20 millions, surtout si les soins ont été réalisés à Beyrouth», ajoute le Dr Yehya Khamis, le directeur général de la coopérative des fonctionnaires de l’État. Dans les hôpitaux publics, l’État absorbe les pertes, mais «la situation est intenable», alerte Hassan Wazni, qui dirige l’hôpital universitaire Na
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