Huit mois après la démission de Hassan Diab, et six mois après la désignation de son successeur, le sujet de la formation d’un nouveau gouvernement n’est même plus à l’ordre du jour. Le processus est au point mort, nous dit-on. En attendant quoi ? Que la détente régionale se confirme, que Gebran Bassil et Saad Hariri se rabibochent, que les forces en présence ait amassé suffisamment de munitions pour neutraliser l’autre, et revenir à un énième compromis. Et que les décisions économiques que la classe politique n’a jamais voulu assumer se soient imposées d’elles-mêmes, sans que personne n’ait besoin d’en porter la responsabilité.
Il n’y a rien de mieux pour faire avaler la pilule aux Libanais que de les habituer au pire. Il y a encore un an et demi, la dévaluation de la livre n’était même pas envisageable. C’était la pierre angulaire d’un système monétaire et financier présenté comme infaillible. Aujourd’hui, on
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