l’entrechoix
adopté par la SGBL depuis une quinzaine
d’années.
Quel est votre objectif à travers
le mécénat ?
La SGBL, une institution libanaise établie
depuis 50 ans (cette année, elle fête son cinquantenaire),
a voulu développer le message
suivant qu’elle adresse à sa cible : “Je suis là
et je reste là pour vous accompagner, vous et
puis vos enfants”. Ce message institutionnel
est très bien porté par le mécénat et par l’approche
culturelle. En effet, le culturel fait partie
intégrante du profil de la cible que nous
comptons atteindre.
Peut-on évaluer un retour sur investissement
pour ce genre d’action ?
Le retour sur l’aide financière à travers le
mécénat ne peut avoir de sens que s’il y a une
projection dans le temps (10, 15, 20 ans). Les
mécènes sont réputés avoir des moyens de
long terme. Et il n’y a de retour que si l’événement
qu’on choisit de sponsoriser a une capacité
de durer et de se développer à travers le
temps : une bibliothèque, un festival…
Le choix du projet se fait donc sur la base de
sa pérennité, sa durabilité. La SGBL consacre
ainsi chaque année un budget pour le mécénat,
qu’elle distribue sur ses divers partenaires.
L’évaluation de l’efficacité des activités
de mécénat menées par la SGBL peut se
faire à travers les demandes que nous recevons
: dès qu’il y a un nouveau projet culturel,
les organisateurs viennent spontanément
vers nous. Évidemment, par la suite, la sélection
nous appartient.
M.J.S.
(*) PDG de la Société Générale de Banque au Liban. La
SGBL est, entre autres actions de parrainage culturel
ou social, partenaire principal du Festival de
Beiteddine pour la 4e année consécutive.
Quels sont les critères de la politique de
communication de la SGBL ?
La publicité a trois types d’approche :
1) L’approche directe destinée à la grande
masse : les Américains sont de grands professionnels
dans ce domaine. Par exemple,
s’ils veulent vendre un téléphone, ils répètent
le nom de la marque, donnent le prix et vont
même jusqu’à préciser l’escompte s’il existe.
Ils diffusent leur publicité 24h/24. Cette
approche, la plus payante en termes de
ventes, est très éloignée de la communication
d’une institution prestigieuse.
2) La publicité institutionnelle, de prestige :
cette approche est plus européenne, elle est
appliquée par la compagnie qui cherche à se
faire connaître par des cibles plus étroites.
3) Le mécénat est beaucoup plus proche de
la deuxième possibilité : il s’inscrit aussi dans
l’idée de prestige.
La banque, par définition, n’a pas de produit
de masse. Donc, la première
approche est écartée. Et si la banque a
des produits à diffuser à grande échelle, la
deuxième approche suffit, puisque les
produits restent orientés vers un spectre
plus étroit. Quant au mécénat, c’est un
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