La Maison de la France est un organisme mixte, privé-public, chargé de la promotion touristique de la destination France. Fonctionnement d’une industrie, et d’un organisme, expliqué par son directeur marketing, Pascal Visintainier.
En France, le tourisme représente 6,7 % du PIB, soit une des principales “industries”, qui compte 1 million d’emplois directs. La France est aussi la 1re destination au monde avec 77 millions de visiteurs par an, suivie par l’Espagne (52 millions), puis par les USA (42 millions). Mais, en termes de recettes, elle vient en 3e position avec 30 milliards $, alors que les USA occupent la 1re avec 72 milliards $ et l’Espagne toujours n° 2 avec 33 milliards $. Les études ont prouvé que le visiteur reste plus longtemps aux États-Unis et dépense donc plus.
La Maison de la France vise à consolider les acquis touristiques français et même à augmenter sa part de marché. Elle a pour cela un budget annuel de quelque 60 millions d’euros, mais dont les ressources viennent à moitié de l’État et le reste des cotisations de 1 200 partenaires (institutionnels, acteurs privés et professionnels liés au tourisme).
Sa stratégie : passer du “Plus Tourisme” au “Mieux Tourisme”, en essayant d’améliorer la qualité des recettes moyennes par jour, et l’étalement des séjours dans le temps et dans l’espace, ainsi que la prise en compte du potentiel que représente la clientèle “Jeunes”.
L’approche des pays du Moyen-Orient, avec une possibilité d’y établir un bureau, a pour but d’attirer la clientèle de la région qui a un pouvoir d’achat important. Par ailleurs, la France oeuvre pour qu’elle devienne, d’ici au début 2004, une destination “agréée” pour la Chine. Actuellement, les Chinois ne peuvent venir en France que dans le cadre d’un business ou d’une invitation. L’intérêt pour le touriste japonais ne faiblit pas pour autant, car il vient en tête en termes de dépenses per capita touristica.
Question tendance, La Maison de la France œuvre pour promouvoir une image de “fun” de la France, en plus de son image culturelle profondément ancrée. Et pour s’aligner sur le trend international, l’institution s’oriente vers le “tourisme durable”, qui prend en compte la nature. Par exemple, le Conservatoire du littoral achète tous les terrains qui se libèrent sur la côte française pour éviter les constructions tout le long.