Le ministère de l'Economie a écarté le risque de pénurie de blé, soulignant l'existence d'un "stock suffisant jusqu'à la fin de l'année même si les exportateurs russes cessent leurs livraisons".
Le communiqué du ministère a été publié dans un contexte de tension sur le marché international du blé, après la décision du Premier ministre russe, Vladimir Poutine, de suspendre les exportations jusqu'au 31 décembre, en raison de la sécheresse qui a affecté les récoltes.
La Russie est le troisième plus grand exportateur de blé mondial, et l'un des principaux fournisseurs du Liban aux côté d'autres pays d'Europe de l'Est. Selon des analystes de SovEcon, une société de recherche russe sur les marchés agricoles, les exportations en blé de la Russie pour l’année 2010-2011 pourraient chuter à 3 millions de tonnes, contre 18 millions pour l’année précédente.
Avec l'embargo imposé par Moscou sur les exportations, les importateurs libanais devront se tourner vers d'autres fournisseurs au moment où les cours mondiaux flambent. Le prix de la tonne de blé a en effet augmenté de 50 dollars depuis la décision russe, passant de 220 à 330 dollars.
Les prix n’ont pas encore atteint les cours alarmants de 2007-2008, lorsque la tonne avait dépassé les 500 dollars, obligeant le gouvernement libanais a subventionner le blé pour éviter la hausse du prix du pain local.
Mais les minotiers pourraient bientôt avoir à augmenter le prix de la farine, et mécontenter ainsi les boulangers.