Le Liban peut-il devenir la Silicon Valley du Moyen-Orient ?

Sur le papier, le Liban a tous les atouts pour devenir la Silicon Valley du Moyen-Orient, voire d’égaler l’Irlande, deuxième producteur mondial de logiciels derrière les États-Unis. De fait, un nombre croissant d’entreprises libanaises est en train de profiter du boom mondial de l’informatique pour se spécialiser dans les logiciels. En 2006, alors que les voyants de l’économie reflètent parfaitement l’ambiance délétère que traverse le pays, ce secteur a très bien résisté. La croissance de l’édition et de la distribution de logiciels, estimée à 23 % en 2004, poursuit sa progression. Au total, le secteur représenterait un chiffre d’affaires global d’environ 60 millions de dollars. Mais son potentiel de développement est nettement plus grand, à condition que le Liban devienne un véritable centre de création de logiciels et ne se contente pas de servir de sous-traitant haut de gamme pour des sociétés informatiques étrangères. « Ce serait dommage de n’aspirer qu’à devenir un centre offshore concurrent de la Roumanie ou de l’Inde. Le Liban a la possibilité d’être un vrai réservoir de qualité », dit Nehmé Taouk, PDG de Soft Solutions, une société française leader sur le segment des logiciels pour la grande distribution. Pour lui, l’implantation des programmateurs dans son pays d’origine est un vrai combat. Il vise 3 000 employés d’ici à 2010.
Peu connu du grand public – et apparemment encore moins des autorités –, le secteur des logiciels regroupe en fait plusieurs types de sociétés. Il se distingue en tout cas d’autres catégories d’entreprises de services informatiques, comme les spécialistes du Web design par exemple. La grande majorité des entreprises libanaises de logiciels sont des distributeurs de produits conçus par de