Marina Hills à Dbayé et Clouds à Faqra Club sont deux ambitieux projets résidentiels de Sayfco Holding. Entretien avec son PDG, Chahé Yérévanian.
Qui est Sayfco ?
Sayfco, une holding spécialisée dans l’immobilier, a été fondée en 2004 dans la continuité de la compagnie familiale de mon père Ara Yérévanian qui a commencé en 1960. Initialement, nous étions spécialisés dans la construction de petits appartements. Nous avons été parmi les premiers à proposer des crédits sur 20 ans. Par la suite, nous avons eu de multiples projets au Canada de 1983 à 1990. À notre retour au Liban en 1995, nous avons construit à Mtayleb, Fanar, Jdeidé et New Raouda. Désormais, nous nous orientons vers des produits de qualité avec Marina Hills et Clouds.
Présentez-nous votre projet Marina Hills à Dbayé.
Nous avons acheté le terrain de 17 000 m2 en 2005. À proximité de l’ABC, le site offre des vues sur la mer. Dbayé pourrait être un second Solidere avec le remblai Joseph Khoury. Et nous
sommes convaincus que la région a un besoin d’appartements haut de gamme. Marina Hills est un complexe résidentiel privé avec un jardin de 10 000 m2, une piscine semi-olympique, une salle de sports, une cafétéria. Nous avons 78 unités réparties dans huit immeubles. Les tailles varient de 180 et 240 à 300 m2. Les rez-de-jardin font environ 380 m2.
Quel est votre taux de vente ?
Beaucoup de ventes ont été réalisées au moment de l’excavation en 2005. Actuellement, une quinzaine de logements sont encore sur le marché. Chaque mois, nous réalisons deux à trois
transactions, dont la moyenne se situe de 1 500 à 1 600 dollars le m2.
Quelles seront les dates de livraison ?
Les appartements doivent être livrés fin 2007 et début 2008. Malgré la guerre de juillet 2006 et les problèmes de main-d’oeuvre, nous nous sommes adaptés et avons pris nos responsabilités pour respecter nos dates de livraison.
Quelle est votre clientèle ?
Nous avons environ 30 % de Libanais expatriés, 20 % de locaux et 50 % de clients arabes en provenance du Qatar, de Bahreïn et d’Arabie saoudite.
Quelle est votre stratégie pour séduire la clientèle arabe ?
En 2004, nous avons vendu des appartements à deux Bahreïnis dans le projet Parc Saint-Lazarre I et II dans le quartier de New Raouda. De fil en aiguille, de nouveaux clients arabes nous ont approchés et ainsi de suite. Au final, nous avons vendu 200 appartements sur 350 unités à des ressortissants du Golfe. Depuis, nous avons ouvert en mai 2005 un bureau de vente à
Manama à partir duquel nous assurons la promotion de nos projets. Nous travaillons beaucoup par e-mail avec nos clients qui vivent à l’étranger et nous avons des sites Internet sur nos projets et notre société.
Parallèlement à Dbayé, vous avez investi à Faqra. Quelles sont les spécificités du projet Clouds ?
Le site de 17 000 m2 au coeur du Faqra Club est à 1 700 mètres d’altitude. Clouds propose 11 villas de 550 à 1 100 m2 avec 1 000 à 1 500 m2 de jardin chacune. Les villas possèdent un espace de projection cinéma et seront équipées des matériaux les plus luxueux. Notre coût pour la seule construction est d’environ 1 500 dollars le m2. L’architecte est Nabil Gholam, l’aménagement paysagiste a été réalisé par Vladimir Djurovic et l’architecture intérieure par Claude Missir. Clouds a été finaliste parmi 800 projets internationaux au Salon de l’immobilier Cityspace de Dubaï en décembre 2006.
Quels sont les prix de vente ?
Ils varient de 1 800 000 à 4 400 000 dollars. Actuellement, six villas ont été vendues à des clients libanais. Les quatre premières vont être livrées début 2008.
Pourquoi avez-vous choisi Faqra Club ?
Nous avons senti une demande de la part d’une clientèle pour des produits très haut de gamme. Même si nos profits sont limités, Clouds est un projet qui va renforcer notre réputation et être notre carte de visite dans le résidentiel de luxe.
Quels sont vos prochains projets ?
À l’avenir, notre objectif est de développer des immeubles résidentiels à Beyrouth et de créer de “micro-villages” au Liban avec leur propre infrastructure. Nous pensons que la valeur de
l’immobilier au Liban est sous-évaluée. Même en cette période de crise due aux événements depuis 2005, le secteur est toujours debout. Lorsque la stabilité reviendra, nous tablons sur un boom du secteur dès 2008 pendant cinq à 10 ans.