Avec trois immeubles résidentiels en construction et cinq projets dont un hôtel en vue, BEAM Developers SARL est l’une des sociétés immobilières les plus actives sur le marché beyrouthin. Entretien avec son directeur, Nadim Fakhry.

Combien de projets avez-vous actuellement en construction ?

Nous en avons trois à Koraytem, Tallet el-Khayat et Kaskas. Nous sommes dans la phase terminale pour l’immeuble Madame Curie Residence à côté du Collège protestant rançais qui sera livré à la fin de l’été 2008. Il nous reste encore un appartement à vendre. Nous avons également City Heights 1 à Tallet el-Khayat qui propose des unités de 380 m2. Nous gardons deux appartements qui seront mis sur le marché ultérieurement. Nous ne sommes pas pressés de les vendre. Les travaux de Pine Park Residence à Kaskas se poursuivent. Ce projet compte des appartements de 280 m2 qui bénéficient d’une vue dégagée sur la forêt des Pins. Le prix de départ est d’environ 2 500 dollars le m2.

Quels sont vos prochains projets ?

Quatre nouveaux projets seront prochainement lancés. D’ici à septembre ou octobre, nous espérons obtenir le permis de construire de l’immeuble 621 rue de Damas qui se trouve à côté de l’archevêché grec-catholique, soit en face de l’université de médecine de l’USJ. Il s’agit d’un projet de 23 étages situé sur une parcelle de 2 840 m2. Nous sommes flexibles sur les superficies des logements de 150 à 600 m2 avec des simplex, des duplex et de lofts. Ce projet sera le premier immeuble résidentiel haut de gamme de ce quartier. Les travaux pourraient commencer à la fin de l’année 2008. À côté de notre immeuble de Tallet el-Khayat, nous construisons City Heights 2, un immeuble de 10 appartements de 220 m2. De plus, nous
attendons notre permis de construire pour les projets de Unesco Twin Towers et Spinneys 4805 à Ramlet el-Baïda-Jnah qui se trouve à proximité du nouvel hypermarché du même nom. Sur une grande parcelle de 2 800 m2, l’immeuble comportera douze unités de 500 m2 et un duplex. Le projet disposera également d’un terrain de tennis et d’une piscine.

Comment analysez-vous le marché ?

Le marché est bon. Il y a une demande pour des appartements neufs de la part des Libanais expatriés et des locaux. Mais les choses pourraient être encore meilleures. La situation sécuritaire actuelle est encore incertaine. Nous sommes sûrs qu’avec un peu de stabilité, le marché sera en plein boom. Actuellement, il est encore sous-estimé.

La demande a-t-elle changé depuis les accords de Doha ?

Nous avons fait quelques ventes dans les projets de Kaskas et Koraytem depuis Doha. Mais la demande est quasiment identique avant ou après Doha.

Dans quelles régions préférez-vous investir ?

Nous sommes capables d’acheter des terrains n’importe où à Beyrouth si des opportunités se présentent. Notre dernière acquisition a été réalisée dans le quartier de l’Unesco. Toutefois,
actuellement, il est de plus en plus difficile de trouver des parcelles. Les propriétaires changent d’avis tous les jours, un jour ils veulent vendre, le lendemain ils se rétractent.

Comment expliquez-vous la hausse des prix des appartements neufs ?

Il faut que les clients comprennent que les augmentations sont principalement liées au coût de construction, qui pour un logement de qualité varie de 1 000 à 1 200 dollars le m2. Il ne faut pas négliger également la cherté des terrains. Mais le Liban est encore bon marché à l’échelle de la région.

Où en êtes-vous avec votre projet Beirut Homes Suites Hotel dans le secteur du Musée national ?

Les travaux vont commencer cet été. Ce projet hôtelier comptera environ 150 chambres de 50 à 200 m2 mais aussi des restaurants, un club de sport, une piscine et des salles de conférences. Nous allons également introduire un nouveau concept avec la vente de 40 % des chambres à travers des actions. Les propriétaires utiliseront leur chambre quand ils le veulent et nous pourrons même la louer pour eux pendant leur absence. Nous connaissons le secteur hôtelier à travers notre chaîne d’appartements meublés Beirut Homes. Désormais, avec cet hôtel nous voulons cibler le haut de gamme.