L’architecte Sami Sakr via sa société Design & Build développe deux nouveaux projets
à Achrafié avec pour objectif de séduire la classe moyenne.
Combien d’immeubles en construction avez-vous actuellement ?
Nous avons deux immeubles résidentiels. Situé à proximité de la place Sassine, Ashrafieh 392 Residence compte 22 simplex de 210 m2 et deux duplex de 250 m2 et 90 m2 de terrasse. La fin des travaux est prévue pour décembre 2009. Rmeil 664 Residence est une tour de 14 étages avec des logements de 280 m2. Le projet est à l’intersection des rues Nassif Rayes et de l’Hôpital orthodoxe. L’emplacement est bien dégagé. Ainsi, à partir du 3e et du 4e étage, il est possible d’avoir une vue sur le littoral et l’ancien bâtiment de l’Hôpital orthodoxe qui est rattaché à l’université de Balamand.
Ashrafieh 392 Residence se trouve dans une impasse, est-ce un inconvénient ?
Le projet se situe dans une perpendiculaire à la rue Georges Tabet. Ce n’est pas dans cette partie d’Achrafié qu’il est possible d’avoir des vues, donc autant être dans une impasse pour bénéficier d’une réelle tranquillité. De plus, l’immeuble se trouve à 300 mètres de la place Sassine et de l’ABC.
Avez-vous pensé proposer du commercial dans le projet Rmeil 664 Residence ?
Nous avons été tentés de construire un local pour une banque. Mais cette option n’a finalement pas été retenue.
Quel est votre taux de vente ?
Pour Ashrafieh 392 Residence, nous avons commencé les ventes fin 2007. À ce jour, 15 unités ont été vendues. La moitié des unités restantes se trouve dans les étages inférieurs. Alors que les travaux viennent de démarrer, nous avons déjà vendu six logements de Rmeil 664 Residence. Les surfaces de 280 m2 avec quatre chambres à coucher ne sont pas très présentes dans ce quartier. Nous exploitons un créneau qui a du potentiel. Notre prix de départ pour les deux projets est de 2 100 dollars le m2.
Qui est votre clientèle ?
Nos deux projets ciblent la classe moyenne. Il s’agit de personnes qui habitent déjà Achrafié et qui sont à la recherche d’un logement pour leurs enfants. Nous avons également 30 % d’expatriés.
La crise économique actuelle vous a-t-elle affectée ?
Incontestablement, la demande a baissé. De deux à trois demandes par jour, nous sommes passés à deux à trois par semaine. Les gens attendaient une baisse des prix. Toutefois, avec la cherté des terrains à Beyrouth et la hausse des salaires de la main-d’oeuvre, les prix sont restés stables. Nous avons vendu deux appartements ces dernières semaines. Avec l’été et l’accalmie politique, les clients qui hésitaient vont être plus sérieux.
Avez-vous d’autres projets en vue ?
Nous avons acquis deux autres parcelles ces dernières années à Achrafié. Avenue Charles Malek, nous avons un terrain face à La Sagesse. Nous pouvons y construire un immeuble de 11 étages avec des logements de 250 m2. Le site bénéficie au-dessus de l’école d’excellents dégagements vers le littoral. Le démarrage des travaux pourrait commencer fin 2009 ou début 2010. Nous préférons travailler par étape. Une fois que la structure béton de Rmeil 664 sera terminée, nous pourrons commencer ce projet. Nous avons également une parcelle rue des Saints-Coeurs à Furn el-Hayek. Les plans ne sont pas encore finalisés.
Depuis combien d’années êtes-vous sur le marché immobilier à Achrafié ?
Nous avons commencé à acheter dans ce quartier en 2006. Ashrafieh 392 Residence est notre premier projet dans cette partie de Beyrouth. Nos projets sont exécutés par Design & Build. Auparavant, nous avons construit et commercialisé des dizaines de projets à Ras Beyrouth avec la compagnie BEAM.
Comment analysez-vous le marché immobilier ?
Avec la stabilité politique, nous pensons que la demande sera croissante. Il y a un manque d’appartements neufs à Beyrouth, tellement de jeunes expatriés sont à la recherche d’un pied-à-terre. Le boom immobilier est relativement récent et il n’a pas encore absorbé toute la demande.