Que s’est-il passé entre 2003, date de l’achat de la parcelle, et 2009 ?
L’obtention des permis a pris du temps. En plus de ce retard administratif, notre parcelle a été occupée par le sit-in de l’opposition, de 2006 à 2008. Puis des fouilles archéologiques y ont été entreprises. Un sondage sur une surface de 1 000 m2 a été fait pour mesurer le potentiel du site. Mais, selon nos informations, aucune découverte majeure n’a été trouvée.

Quand les travaux doivent-ils commencer ?
Les permis de construire sont prêts depuis 2007. Ainsi, la phase d’excavation va démarrer au début de l’année 2010. Étant donné l’importance du projet, les travaux dureront cinq ans. Nous venons d’obtenir un prêt de 130 millions de dollars de la part de la Banque BLOM pour les financer.

Comment se structure le projet Landmark ?
The Landmark sera le plus important projet immobilier du centre-ville de Beyrouth avec approximativement 150 000 m2 de surfaces construites. Il sera constitué de trois immeubles. Le plus impressionnant sera la tour de 42 étages, soit 168 mètres de hauteur avec un hôtel et des appartements dotés d’une belle hauteur sous plafond. Le projet compte également deux immeubles d’une dizaine d’étages avec une galerie marchande, des espaces de loisirs, des appartements meublés, des appartements, un complexe de cinéma, une salle de sport et un spa qui sera situé sur le toit de l’immeuble situé au sud de la parcelle. Avec autant de fonctions et d’attractions, The Landmark se veut accessible au plus grand nombre et à tous les publics.

Pourquoi le projet ne compte-t-il pas d’espaces de bureaux ?
À notre grand étonnement, depuis le lancement du projet en 2003, nous n’avons jamais reçu de demande pour des bureaux. Pourtant, le site est entouré d’immeubles d’affaires.

Comment se déroule la commercialisation du projet ?
Seuls les appartements seront mis à la vente. Si rien n’est encore arrêté, nous tablons sur des prix de départ de 8 000 à 12 000 dollars le m2 en fonction de l’emplacement. Le reste du projet sera loué.

Pourquoi démarrer le projet, alors que le marché immobilier local marque le pas ?
L’offre ne correspond pas à la demande qui, elle, n’a jamais faibli. Ainsi, nous avons voulu nous adapter. Nous avons dernièrement commandé une étude de marché qui nous a permis de faire des modifications par rapport à la première version du projet pour réajuster les surfaces allouées à chaque fonction. Ainsi, nous attendons les dernières versions du cabinet d’architecture de Jean Nouvel.

The Landmark dispose d’une galerie marchande, comment vous positionnez-vous par rapport aux Souks de Beyrouth ?
La galerie marchande ne sera pas couverte, puisqu’elle se situe entre les deux petits immeubles résidentiels et les appartements meublés. Au total, nous aurons plus de 20 000 m2 de surfaces commerciales réparties sur quatre niveaux. Les négociations ont commencé avec certaines enseignes internationales et des commerçants dont certains ont des boutiques dans les Souks. C’est la meilleure illustration que chacun aura sa place et sera complémentaire l’un de l’autre. The Landmark va devenir une adresse commerciale aussi recherchée que les Souks. Nous avons déjà un accord avec une société locale pour la gestion des 11 salles de cinéma qui auront une capacité de 1 200 places.

Qui va gérer l’hôtel et les appartements meublés ?
Certaines chaînes nous ont contactés. Nous avons reçu des offres. Rien n’a été officialisé.

Qui sont les propriétaires de Landmark ?
Il s’agit d’un projet libano-koweïtien, dont les principaux actionnaires sont Hamad al-Wazzan, cheikha Souad al-Humaizhi, Ahmad Baadarani, Raffi Kaloustian, le Dr Salaheddine Dabbagh et Ziad al-Shaar. Superficie de la parcelle 7 708 m2
Nombre d’étages 42
Surf. de la construction
avec les sous-sols Approx. 149 000 m2
Parking 37 500 m2 – 895 places
Début et fin des travaux 2010-2015
Architectes Atelier Jean Nouvel