Avec cinq projets résidentiels à Furn el-Hayek, Mar Mitr
et Gemmayzé, Chawki Farhat fait partie des promoteurs les
plus actifs d’Achrafié.
De tous vos projets, lesquels seront prochainement livrés ?
Nous avons trois immeubles qui rentrent dans leur phase finale et qui seront livrés à leurs propriétaires d’ici à l’été 2010. Les projets Achrafieh 700 (rue Abdel Wahab Inglizi) et Achrafieh 1274 (rue du Liban) ont été entièrement vendus depuis la fin 2007. En revanche, nous avons encore deux unités dans le projet Gemayze 273 (rue Boutros Dagher).
Où se trouvent vos nouveaux projets?
Nous avons deux immeubles dont la phase d’excavation va bientôt démarrer. Rue du Liban, le projet Residence sur Jardin 237 est actuellement entre les mains de la Direction générale des antiquités (DGA). Elle a déjà trouvé des sarcophages. Cela va un peu nous retarder jusqu’à l’été 2010, mais nous prenons cela avec philosophie. Si cela participe à la sauvegarde du patrimoine historique du Liban, nous l’acceptons. Le projet compte 25 appartements, principalement de 271 à 303 m2. Il y a aussi un duplex au 14/15e étage de 563 m2. L’immeuble ne sera pas livré avant trois ans et demi et 75 % des appartements sont déjà vendus. Le second projet se trouve à l’angle des rues Mar Mitr et Debbas. Le site était connu comme le “Furn Choucair”. Nous venons de démolir la structure existante qui était en ruine et n’était pas classée dans la liste des bâtiments historiques.
Comment se structure le projet Residence 444 ?
L’immeuble comporte 13 unités d’environ 270 m2 et un duplex de 450 m2. Le prix de départ est de 3 400 dollars le m2, soit un premier étage à 918 000 dollars. Nous avons déjà cinq personnes intéressées. Nous finaliserons dès l’obtention du permis de construire.
Pourquoi avez-vous choisi cette superficie ?
Depuis plusieurs années, nos produits se situent entre 270 et 330 m2. Cette surface correspond à une attente. Pour Residence 444, nous avons bien étudié la configuration des pièces pour offrir trois à quatre chambres à coucher, en fonction de la demande, et trois salons.
Pourquoi avoir investi dans le quartier Mar Mitr ?
L’achat de la parcelle remonte au début 2007. Le secteur est en train de se greffer au “carré d’or” de Furn el-Hayek tout en restant moins cher que ce dernier. Mar Mitr est en plein développement avec sept immeubles en construction. De plus, le quartier bénéficie de la proximité de la place Sassine et du centre commercial ABC Achrafié.
Comment se porte le marché des appartements ?
Dernièrement, la demande a été encouragée par l’initiative de la Banque centrale qui offre de faibles taux d’intérêt de 4,5 à 5 %. Cela a relancé le marché.
Avez-vous adapté vos produits en fonction de la hausse des prix ?
Malgré la hausse des prix depuis 4-5 ans, nous n’avons pas réduit la taille de nos produits. Nous restons dans notre créneau. Désormais, la clientèle cherche en fonction de son budget et non plus spécifiquement en fonction de la taille. Dans les beaux quartiers d’Achrafié, son budget commence autour d’un million de dollars.
Comment analysez-vous l’évolution du marché foncier ?
Les prix augmentent fortement mais c’est le jeu de l’offre et de la demande. Je comprends les propriétaires. De plus, il reste de moins en moins de terrains sans problème. L’appétit pour le foncier est supérieur à l’appétit des appartements. En revendant les parcelles que nous avons acquises dans le passé, nous aurions fait un meilleur profit que la promotion immobilière.
Dans ces conditions, comment faites-vous pour acheter de nouvelles parcelles ?
Nous avons acheté des terrains à Charles Malek
et à Tabaris avant le boom. Désormais, c’est
vrai que c’est de plus en plus difficile de trouver
des biens-fonds à une valeur correcte. Mais
nous continuons à prospecter dès que le prix
n’est pas trop éloigné de notre estimation, cela
pourrait nous intéresser.