«La HSBC cible les personnes et entreprises qui ont des besoins internationaux », explique François-Pascal de Maricourt, PDG de la banque hong-kongaise au Liban. Avec six agences sur le territoire libanais, donc une dédiée à sa clientèle “premier” inaugurée en novembre 2009 à Sodeco, la banque ne se positionne pas en concurrence frontale avec les grandes banques libanaises, mais entend satisfaire les besoins d’une clientèle particulière. « Pour les entreprises, le fait d’être présent dans 85 pays nous permet de leur simplifier l’ouverture de lettres de crédit », précise de Maricourt.
La banque se distingue par un ratio de crédits (398,3 millions de dollars fin 2009) sur dépôts (840 millions de dollars) supérieur à la moyenne du marché. « Historiquement nous encourageons beaucoup les prêts à l’habitat, mais nous sommes plus conservateurs dans le financement de la construction », détaille le PDG. C’est ainsi que près de 30 %  du total des crédits accordés par la banque sont des crédits à l’immobilier (119 millions de dollars en 2009).
L’exposition au risque souverain de la banque est par contre plus limitée que celle du secteur, « aux alentours de 25 %, précise de Maricourt. Nous plaçons notre excès de liquidité auprès du groupe HSBC ».
Caractérisée par une dollarisation très forte de ses dépôts (plus de 70 %), la HSBC est plus sensible que ses consœurs libanaises aux taux d’intérêt internationaux sur le dollar, d’où un ralentissement de sa croissance en 2009 et une baisse de ses résultats, « due également à certaines dépenses extraordinaires dont des investissements en informatique », précise de Maricourt. Les profits ont ainsi baissé de 49,3 % en 2009, à 9,8 millions de dollars. « Ils augmentent à nouveau au premier semestre 2010, de près de 50 % », affirme le PDG de la banque, qui ne publie pas de bilan de mi-parcours.