La Banque BLC, qui fait partie du groupe Fransabank, a fait l’actualité à deux reprises au cours de l’année écoulée : en septembre 2009 lorsqu’elle a racheté la banque libanaise Lati et en septembre 2010 lorsqu’elle a racheté 71 % des parts de la banque chypriote USB.
La première acquisition d’un montant de 23 millions de dollars s’inscrit dans la stratégie de “croissance soutenue” que le PDG de la banque, Maurice Sehnaoui, a mise en place à son arrivée en 2008. « La banque Lati était une opportunité que nous avons saisie. Son siège notamment à Tabaris nous intéresse pour y installer et y développer d’ici à six mois les activités de private banking », affirme-t-il. Avec plus de 100 employés recrutés en deux ans, ce qui porte leur nombre à 631 fin juin 2010, et une volonté affichée d’ouvrir une dizaine d’agences dans les deux ans à venir (elle en a actuellement 35), la BLC met les bouchées doubles pour gagner des parts de marché sur le territoire libanais et rattraper son retard, dû à son “nettoyage” par la Banque centrale entre 2002 et 2005. Elle a fait son entrée dans le groupe Alfa des banques (dont le montant des dépôts est supérieur à 2 milliards de dollars), au cours de l’année dernière ; elle a enregistré une croissance de ses bénéfices nets consolidés de 32 % à fin juin 2010, à 21,7 millions de dollars ; et ses taux de retour sur actif (1,60 %) et de retour sur fonds propres (17,6 % ) figurent parmi les plus élevés du marché.  La deuxième acquisition, d’un montant de 36 millions d’euros, répond aux besoins d’une « clientèle de la BLC qui n’opère pas au Liban », explique Sehnaoui. Première expansion de la banque en dehors du Liban, l’acquisition de la banque USB est encore sujette à l’approbation des autorités régulatrices de l’île, qui devrait être obtenue dans un délai maximal de trois mois. « Nous continuerons à développer les activités retail et corporate de la banque chypriote, mais la majeure partie de nos efforts va se concentrer sur les activités offshore », souligne Sehanoui. Le PDG ne fait pas mystère non plus des projets de la banque de poursuivre son expansion à l’international, « au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie centrale », précise-t-il.