«Notre priorité à l’international, c’est l’Afrique », affirme Georges Zard Abou Jaoudé, PDG de la Lebanese Canadian Bank (LCB). Déjà présente au Congo et en Gambie (depuis 2009), la banque suit la diaspora libanaise pour ses implantations. « L’impact de l’international est encore petit. Nous n’y avons pas encore les moyens pour soutenir les gros clients, qui traitent directement avec la maison mère à Beyrouth », explique Abou Jaoudé. « Mais notre objectif à moyen terme est que 30 % des profits proviennent de nos opérations à l’étranger. Pour cela, nous nous implantons sur des marchés-niches, là où notre retour sur fonds propres peut être supérieur à la moyenne », poursuit le PDG, qui exclut toute implantation en Syrie, « où la compétition entre banques est extrême ».  
Au Liban, la LCB continue de grandir : elle ouvre trois nouvelles succursales cette année, ce qui portera leur nombre à 37 ; et elle a embauché une centaine d’employés depuis l’année dernière, totalisant 750 personnes. « Nous souhaitons développer le département de banque privée. Nous y avons investi des ressources humaines et financières, et l’objectif est d’arriver à avoir une banque privée d’ici à 2011 », annonce Abou Jaoudé.  Au premier semestre 2010, les bénéfices de la banque ont progressé de 85 % par rapport au premier semestre 2009, à 29,3 millions de dollars. Cette croissance exceptionnelle est expliquée par le PDG par le fait que « la LCB avait beaucoup provisionné l’année dernière en raison de la crise ». Au total, le bilan de la banque à juin 2010 s’est élevé à 5,6 milliards de dollars, en hausse de 7,6 % par rapport à fin 2009. Les dépôts de la clientèle ont totalisé 4,8 milliards de dollars et les crédits à la clientèle 1,6 milliard de dollars, enregistrant des hausses respectives de 25,8 % et 29,3 % par rapport à fin 2009.