La crise financière qui a secoué le monde en 2008-2009 et la difficulté dans lesquelles se sont trouvées les banques ont poussé les banques centrales et les régulateurs à émettre de nouvelles règles prudentielles pour le secteur. L’accord dit de Bâle III, signé le 12 septembre dernier, prévoit de faire passer le ratio de fonds propres “durs” (le Tier One), qui se composent du capital social et des bénéfices mis en réserve, de 2 % à 7 % du total bilan des banques. Dans le détail, une zone “tampon” a été prévue : les banques dont le ratio de capitalisation est compris entre 4,5 % et 7 % feront face à des restrictions sur le paiement des dividendes et des bonus.
La méthodologie de calcul des fonds propres change elle aussi et certains produits considérés comme fonds propres par le passé ne le seront plus. Enfin, l’accord prévoit d’augmenter la liquidité des banques.
Les délais pour mettre en place les nouveaux critères de Bâle III sont relativement longs : jusqu’à 2019 pour certains pays. Ce délai a été notamment demandé par l’Allemagne, qui craignait que ses banques ne doivent faire face à des augmentations de capital brutales.
Il reste aux régulateurs de chaque pays d’intégrer les nouveaux critères dans leur réglementation. Le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé pose la question : « Tous les pays vont-ils adopter Bâle III ? Bâle II n’a pas été appliqué par les États-Unis, l’Inde ou la Chine. Ce sont à nouveau les pays émergents qui vont être les premiers à adopter ces critères, pour garder une bonne presse auprès des institutions internationales. »
Au Liban, Salamé affirme qu’« il n’y aura pas de changement majeur pour les banques libanaises, que ce soit en termes de capitalisation ou en termes de liquidité : le capital Tier One des banques libanaises, calculé selon les nouveaux critères de Bâle III, est déjà en moyenne au-dessus de 6 %. Et la liquidité du secteur est élevée, à près de 30 % ». Les banques libanaises bénéficieront d’un délai de quatre à sept ans pour appliquer Bâle III.
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