Le laboratoire atmosphérique et analytique de l’Université américaine de Beyrouth ( AUB) a lancé une étude sur la pollution de l’air due au trafic routier.
Le projet, mené en collaboration avec le concessionnaire automobile Rymco et Bank Audi, consiste à mesurer les particules rejetées dans l’air par les véhicules, grâce à des capteurs installés sur un van qui fera le trajet Beyrouth –Jounieh deux fois par jour pendant un an.
« De nombreuses études ont démontré que la pollution automobile près des zones résidentielles affecte la santé », a souligné la responsable de l’étude, Dr Najat Saliba, spécialiste de la pollution atmosphérique et professeure associée au département de chimie. « L’objectif du projet est d’étudier, comprendre et mesurer les niveaux de particules dans l’air pour aider le secteur public à mettre en œuvre de nouvelles règlementations », a-t-elle ajouté.
Najat Saliba avait récemment publié une étude sur la pollution atmosphérique à Beyrouth, basée sur des données collectées entre 2001 et 2007, selon laquelle le niveau de particules rejetées dans la capitale est largement supérieur aux standards de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Lorsqu’elles sont inhalées par l’homme, les particules peuvent s’arrêter au niveau de la gorge ou de l’œsophage, ou s’infiltrer dans les poumons, en fonction de leur taille.
Selon l’étude, le niveau de particules « secondaires » ( d’un diamètre de 2,5 à 10 micromètres) dans les quartiers de Haret Hreik, Bourj Hammoud, Abdel Aziz, Bliss et Manara est environ trois fois plus élevé que celui recommandé par l’OMS. Quant au niveau de particules « fines » (d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres), les plus dangereuses, il est trois à quatre fois plus élevé que les normes mondiales.
L’étude avait également révélée que le niveau de pollution de l’air intérieur est 2,5 fois supérieur aux normes internationales en été, et cinq fois plus élevé en hiver, notamment dans les maisons fumeuses.