La Société générale de banque au Liban (SGBL) a annoncé dans un communiqué avoir obtenu le 7 septembre l’accord final de la Banque centrale du Liban pour l’acquisition de certains actifs de la Lebanese Canadian Bank (LCB).
« La finalisation de l’acquisition était soumise à l’examen préliminaire des comptes et des transactions par des autorités nationales et internationales, la SGBL et trois cabinets d’audit », précise le communiqué.
En février, le département américain du Trésor avait accusé la LCB de blanchiment de centaines de millions de dollars au profit d’un important trafiquant de drogue qui aurait des liens avec le Hezbollah, un parti classé comme terroriste par Washington.
La LCB avait rejeté ces accusations. Riad Salamé, le gouverneur de la Banque centrale, a affirmé pour sa part que la LCB respectait les lois antiblanchiment. Les dirigeants de la banque, notamment son PDG Georges Zard Abou Jaoudé, ont décidé de poursuivre les procédures lancées aux États-Unis pour faire appel de la décision du département du Trésor. « Mais en attendant, les déposants auraient pu subir les conséquences du boycott américain, au niveau des banques correspondantes et des compensations d’opérations en dollars », avait souligné le gouverneur en mars, lors de l’annonce de la fusion entre les deux banques.
Pour financer l’opération, la SGBL a bénéficié d’un prêt bonifié de la Banque centrale, conformément à la loi sur les fusions votée en 2005. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais des sources bancaires citées dans la presse avaient parlé d’un montant de 500 à 600 millions de dollars.
En juin 2011, la SGBL affiche des actifs de 6,2 milliards de dollars, en hausse de 21,3 % depuis fin 2010, des dépôts de 5 milliards de dollars (+23 %), des prêts de 1,6 milliard de dollars (+11,1 %) et un bénéfice net consolidé de 49,8 millions de dollars (-1 %). L’acquisition de la LCB porte ses actifs de la SGBL à 11 milliards de dollars, pour des dépôts de 8,6 milliards.