Dans le cadre d’un plan de restructuration mondial annoncé début août, la banque britannique HSBC prévoit de fermer trois de ses six agences libanaises à l’horizon 2012.
« Le nouveau PDG de la banque, Stuart Gulliver, a présenté le 11 mai dernier la stratégie de la banque aux investisseurs, explique François-Pascal de Maricourt, PDG de la banque au Liban. La HSBC est une banque profitable – son bénéfice avant impôt est de 11,5 milliards de dollars au premier semestre 2011 –, elle est très liquide, mais sa structure de coûts est supérieure à celle de ses pairs. » L’objectif du plan de restructuration, qui prévoit la suppression de 30 000 emplois dans le monde d’ici à 2013 (en incluant les départs naturels), devrait permettre à la banque d’économiser 3,5 milliards de dollars en deux ans.
« L’idée est de baisser le coefficient d’exploitation en rendant la banque moins bureaucratique et plus agile », poursuit de Maricourt. Si le slogan de la banque, “The World’s Local Bank” (la banque locale mondiale, NDLR), reste en vigueur, Gulliver a cependant précisé que la HSBC n’avait pas vocation à « être la banque de tout le monde dans tous les pays, notamment sur la partie de banque de détail », explique le PDG.
« Au Liban, nous nous sommes rendus compte que nos clients utilisaient de plus en plus Internet pour leurs transactions, affirme de Maricourt. Le besoin en agences va donc décroissant. »
L’agence de Sodeco a fermé ses portes le 19 septembre et son activité relogée au siège de la banque à Aïn el-Mreissé. L’agence de Zouk a été relocalisée à Dora le 30 septembre. Quant à celle de Verdun, elle sera déplacée à Ras Beyrouth lors du deuxième trimestre 2012, « le temps de finir les travaux de rénovation », précise le PDG. La HSBC a, en effet, annoncé avoir investi trois millions de dollars pour restaurer les agences de Dora et de Ras Beyrouth.
« Nous avons proposé un plan de départs volontaires à tous les employés du groupe et pas uniquement à ceux des agences concernées par la fermeture ; nous prévoyons le départ d’environ 25 personnes », annonce de Maricourt, qui souhaite rapprocher le coefficient d’exploitation de l’activité au Liban, aujourd’hui supérieur à 60 %, à la norme du groupe (48 à 52 %).
La HSBC est implantée au Liban depuis 1946 et y emploie 290 personnes. Elle y est classée 17e en termes d’actifs, 16e en termes de dépôts et 14e en termes de prêts.
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