Consommation en hausse… Amélioration de la qualité… Explosion du nombre de domaines… Le secteur du vin se porte bien au Liban, qui a désormais une carte à jouer hors de la niche de la diaspora. La preuve ? Les articles consacrés à ce vignoble vieux d’au moins 5 000 ans se comptent désormais par centaines.

Ghadi Smat

Parler vin, c’est parler de culture : depuis quelques années, le Liban apprend à apprécier la dégustation de ce “soleil noir” pour reprendre une expression du célèbre poète Abou Nuwas. Et plus particulièrement des vins du Liban. « Les Libanais commencent à apprendre à déguster. Ils commencent même à apprécier les vins libanais alors qu’ils étaient auparavant centrés sur la consommation de vins étrangers », avance Aziz Wardeh, qui dirige le Domaine Wardy (Zahlé), un domaine qui a connu une croissance de 18 % de ses ventes (arak compris) et de 12 % pour le seul segment des vins entre 2010 et 2011.

La preuve ? On ne compte plus le nombre de clubs d’amateurs, de sorties organisées par des tour-opérateurs, voire de nouveaux bars à vin (voir page 106) qui s’ouvrent dans tous les quartiers de Beyrouth. Les chiffres 2010 de l’étude IWSR (International Wine and Spirit Research), confirment cette tendance : d’une manière générale, la consommation de vins se porte bien au Liban. Avec 26 % de part de marché, il arrive en deuxième position, juste derrière les alcools et spiritueux (59 % de parts de marché, avec une domination des ventes de whisky) et devant la bière et les cidres (15 %). En 2010, 4,72 millions de bouteilles de vin ont ainsi été consommées au Liban.

Surtout, le segment du vin, qu’il soit libanais ou étranger, est celui qui connaît la croissance annuelle la plus rapide : +11,2 % sur les dernières quatre années (2006-2010) et +9,5 % pour la seule année 2010. Par comparaison, le taux de croissance du marché des spiritueux n’a été que de 8,3 % annuel entre 2006-2010. Fait plus intéressant encore, l’étude IWSR pointe du doigt la montée en puissance des vins libanais sur leur propre marché. Entre 2006 et 2010, les vins libanais ont ainsi connu une croissance de 11,9 % en moyenne par an contre seulement 5,8 % pour les vins étrangers. En tout, il s’est écoulé en 2010 près de 3,6 millions de bouteilles de vin libanais sur le marché local. Ce qui représente un peu plus des trois quarts des ventes. En 2010, le Liban a par ailleurs exporté pour 12,64 millions de dollars de vins, selon les douanes libanaises, et environ 3 millions de bouteilles. Le Royaume-Uni représente son premier débouché avec 24 % de part de marché (3 millions de dollars) devant la France (18 %).

L’Union vinicole libanaise estime le chiffre d’affaires global du marché à environ 50 millions de dollars. Cet engouement s’explique en partie par le dynamisme du vignoble : des cinq caves “historiques”, qui dominaient la production début 2000, l’on est passé aujourd’hui à une quarantaine d’acteurs. Bien sûr, toutes ces nouvelles caves n’ont pas d’ambitions industrielles. Parmi les nouveaux entrants beaucoup se positionnent d’ailleurs comme des “vins de garage” à l’image d’Atibaïa (Smar Jbeil), qui annonce 10 à 15 000 cols annuels en vitesse de croisière, et dont on attend la commercialisation de son millésime 2009 pour les prochains mois. Certains même restent à un stade artisanal, comme Mas Helios (Jdita), sous contrat avec un domaine libanais, qui conserve cependant une petite partie de ses vendanges pour réaliser 3 000 bouteilles annuelles. Le phénomène touche toutes les régions : la Békaa, qui concentre toujours 80 % de la production viticole, mais Batroun également, où depuis 2000 pas moins de sept caves ont élu domicile. Des régions jusque-là peu concernées s’y mettent à leur tour : le Chouf, par exemple, émerge avec les premières vendanges cette année du domaine Rouss (Majdel Méouche) et la récente fondation d’une coopérative viticole à Chartoun.

Certes, le Liban reste un “petit pays” producteur – son vignoble ne dépassant pas les 2 500 à 3 000 hectares. Mais la production est en augmentation constante. Pour Serge Hochar, président de l’Union vinicole du Liban (UVL), la production atteint désormais les 8 millions de cols annuels. Avec 2,8 millions de bouteilles vendues en 2010, Ksara est toujours le numéro un du marché. « Nous ne voulons pas dépasser ce seuil, au moins pendant quelques années pour pérenniser notre position », fait valoir Zafer Chaoui, président de Ksara. Il exporte environ 40 % dans 33 pays. « Au final, nos ventes ont augmenté de 50 % en l’espace de cinq ans. » Quant à Château Kefraya, le domaine frôle désormais les 2,2 millions de cols annuels suivi par Musar (Ghazir) qui affiche 600 000 bouteilles. Mais plusieurs caves commencent à tailler des croupières à ce triumvirat. Notamment Domaine Wardy (Zahlé), Massaya (Taanayel) et Ixsir (Basbina) qui produisent chacun quelque 300 000 bouteilles et se positionnent en “challengers” du trio de tête. À l’export, ceux-là ne recherchent pas a priori la niche de la diaspora comme ont pu le faire certains de leurs aînés. Ils misent davantage sur la reconnaissance internationale de leur production et du terroir libanais.

Parmi les joueurs de moindre envergure, à afficher une production de 50 000 à 100 000 cols annuels, l’on peut également citer Château Khoury (Zahlé), Domaine Des Tourelles (Chtaura) ou Marsyas (Kefraya) qui tous confirment la croissance de leurs ventes. « Cette année, nous connaissons une croissance de 15 à 20 % de nos ventes et on est passé en quelques années d’une production de 50 000 cols annuels à aujourd’hui 130 000 », se félicite Faouzi Issa, du Domaine Des Tourelles. Cet engouement a au moins une explication : le saut qualitatif mené ces dernières années par les grands acteurs de la filière. « Deux facteurs contribuent à améliorer le niveau de la production nationale et poussent la qualité vers le haut : l’évolution des attentes du consommateur libanais qui devient de plus en plus connaisseur et la concurrence qui résulte de l'arrivée sur le marché de nouveaux domaines », explique Hady Kahalé, directeur général d’Ixsir. Une majorité des acteurs de la filière ont – au moins en partie – rénové leur outil de production. « La réfection de la cave est terminée depuis 2010 », assure ainsi Fabrice Guiberteau, directeur technique et œnologue de Kefraya, qui poursuit : « Avec trois objectifs : la progression qualitative, la mise en place d’une vocation œnotouristique, et la rationalisation de l’activité et de la traçabilité. » Même son de cloche du côté de Ksara, qui vient d’acheter un quai de réception des raisins dernier cri et rénove son espace d'accueil du public (salle de dégustation et restaurant). « Chaque année en moyenne nous réinvestissons un million de dollars depuis la fin de la guerre pour que notre cave soit à la pointe de la technologie. »

Absence de soutien public

Pourtant, il reste encore beaucoup à réaliser. En particulier pour faire reconnaître le Liban parmi les pays producteurs. L’UVL ne s’y est pas trompée, elle a démarré en 2010 une campagne de promotion des vins du Liban pour le marché anglo-saxon. « L’Afrique du Sud, l’Argentine ont d’abord été reconnues en tant que pays vinicoles avant que certaines propriétés se distinguent. Le Liban a encore besoin de faire connaître son terroir. Et de défendre la marque “Vins du Liban”. Pour cela, le Royaume-Uni est un point d’entrée logique, puisqu’il représente l’un de ses principaux marchés d’exportation », précise Serge Hochar. Huit producteurs y ont participé, l’opération culminant avec la mise en place d’un “pavillon des vins libanais” à la London Wines Fair de 2011, l’un des plus importants salons vinicoles mondiaux. L’opération se renouvelle d’ailleurs cette année. Mais cette initiative privée cache mal l’absence de soutien public pour l’un des rares secteurs productifs libanais en plein essor. « Ces campagnes génériques de promotion sont, en général, soutenues par les États », rappelait à juste titre Madeleine Waters, du groupe de communication Coco PR (Londres), chargée par l’UVL de la campagne Wines of Lebanon, lors d’une conférence de presse. Les gouvernements chilien, argentin ou sud-africain ont ainsi apporté un appui financier massif à leur filière vinicole afin de l’aider à se faire connaître hors de ses frontières. « Pour ces pays, défendre leur filière vinicole est une façon aussi de valoriser le pays lui-même », ajoutait-elle. Aujourd’hui, ces nouveaux pays producteurs recouvrent 15 % du vignoble mondial, assurent 22 % de la production mondiale de vin et représentent 25 % des exportations. L’absence de soutien public s’avère largement pénalisant pour le développement et la reconnaissance du terroir libanais : à quelques rares exceptions près, les domaines se caractérisent par de petites structures, de type familial, qui n’ont pas les moyens d’assumer pareille charge. Ce n’est pas un hasard si, sur les 13 adhérents de l’UVL, seuls huit ont accepté de débourser les 15 à 20 000 dollars exigés pour participer à la campagne de promotion Wines of Lebanon de 2010-2011. Les autres n’en avaient pas les moyens. Pour beaucoup de producteurs, une raison évidente explique ce “silence assourdissant” du gouvernement libanais : l’alcool est un sujet politiquement sensible pour les leaders politiques, en particulier musulmans, qui, même s’ils consomment, apprécient, voire produisent des vins, se refusent à apporter leur soutien public à une activité que l’islam réprouve. Car comment autrement expliquer que le ministère de l’Agriculture soit prêt à débourser 150 000 dollars pour promouvoir l’huile d’olive libanaise, une production pourtant encore embryonnaire, marquée par le récent scandale d’huiles frelatées et qui, de surcroît, s’exporte peu alors qu’il n’a jamais apporté son soutien à la filière vitivinicole ? C’est du moins en ces termes que Michaël Karam, auteur de différents ouvrages sur les vins du Liban, posait le débat dans un “Point de vue” publié récemment dans les pages du Daily Star et de The National. Certes, le nombre de vitiviniculteurs n’est pas aussi important que celui des oléiculteurs. Mais la demande pour des raisins de cuve (des raisins pour produire des vins) ne cesse d’augmenter. Leur prix (voir encadré) en constante augmentation depuis quelques années pourrait d’ailleurs permettre à un certain nombre d’agriculteurs de vivre du fruit de leur terre. Le succès le plus retentissant étant peut-être celui de la coopérative d’Héliopolis qui vend les raisins de ses parcelles d’Aïnata jusqu’à 1,5 dollar le kilo et doit l’année prochaine s’agrandir de quelque 27 hectares supplémentaires, suite à de nouvelles demandes d’adhésion. « Et à une demande en augmentation pour nos raisins », confie Sami Rahmé, le président de la coopérative.

Mais il faut sans doute aussi y voir le reflet de l’apathie du gouvernement, incapable de mener à terme les actions annoncées. Car ces “atermoiements religieux” supposés d’une partie de la classe politique ne sauraient expliquer pourquoi, par exemple, l’on attend toujours la création de l’Institut national de la vigne et du vin (INVV), initié par une loi en 2000 et dont le décret d’application a pourtant été signé en 2007. Cet institut, qui devait réglementer et organiser le secteur vinicole libanais, n’a jamais vu le jour. À cela une raison : le gouvernement, qui refusait de participer aux frais de fonctionnement de l’INVV, a choisi de biffer le paragraphe le mentionnant parmi ses pourvoyeurs de fonds. Mais en refusant d’y apporter sa quote-part, l’État s’est du même coup privé de son droit de nomination de l’équipe de direction de l’INVV, alors qu’il était le seul habilité à le faire. De fait, l’INVV est resté lettre morte.

Pourtant, la filière vinicole a besoin en urgence de régulation qui garantit a minima l’origine des raisins et le respect des règles phytosanitaires. Car aujourd’hui, et même si le ministère de l’Agriculture assure certains contrôles (comme pour toutes les autres productions agricoles), il manque toujours une législation adaptée aux spécificités de la vitiviniculture. Parmi le cahier des charges de l’INVV figurait notamment la création d’un système proche des Appellations d’origine contrôlée (AOC). Sandro Saadé, propriétaire avec son frère Karim de Château Marsyas, milite d'ailleurs pour la constitution d’une ou de plusieurs AOC sur le territoire libanais afin de mieux réglementer la filière. « La constitution d'une AOC ne sert pas seulement à garantir la provenance des raisins. S'y attache également une notion de qualité et d'originalité. » Pareille mesure ne fait pas l’unanimité chez les producteurs, éclatés entre différents intérêts, notamment entre producteur-vignerons (qui vinifient les seuls raisins de leur vignoble) et négociants-éleveurs (la majorité des domaines au Liban, qui achètent les raisins à des viticulteurs pour ensuite fabriquer leurs vins). Certains rappellent d'ailleurs qu'une AOC ne peut se construire sans profondeur historique. « Le vignoble libanais est trop récent pour que soient instituées des normes aussi spécifiques », fait ainsi valoir Étienne Debbané, président d'Ixsir. Mais au moins l’INVV avait-il pour mission de réfléchir au moyen de donner aux vignobles du Liban ses lettres de noblesse. Sans une action concertée de tous les acteurs, aussi bien privés que publics, certains domaines pourront peut-être se voir reconnus sur la carte des vins du monde, mais le “terroir libanais”, lui, restera une appellation tout au plus exotique.

Les vins étrangers profitent de la baisse des taxes douanières

La consommation des vins étrangers au Liban est tirée par une demande plus qualitative des consommateurs. « Les Libanais consomment mieux et un peu plus », fait valoir Wadih Riachi, responsable du caviste Vintage à Saïfi. Les vins importés représentent environ 20 % des ventes sur le marché local, selon les douanes libanaises, avec un net avantage pour les vins français et, dans une moindre mesure, espagnols. Pour Wadih Riachi, cette demande pour des vins étrangers plus haut de gamme est à relier à la baisse des taxes douanières intervenue en 2009 sur les vins européens. Les vins français, italiens ou espagnols sont ainsi passés d’une taxe de 70 à 35 % pour les vins dits “de qualité” et de 70 à 56 % pour les vins “non qualitatifs”. Cette baisse, dont l’effet a en partie été compensé par la hausse de l’euro face au dollar, a notamment bénéficié au segment haut de gamme. Cette tendance se retrouve aussi du côté de la grande distribution, qui assure environ 60 % des ventes de vins au Liban. « Même les hyper personnalisent leur espace vin en créant des “shopping shops”, dans lesquels on peut retrouver une sélection “caviste” », affirme Wadih Riachi, qui vient précisément de signer un accord pour assurer l’approvisionnement et le conseil de la cave à vin de Spinneys au Liban.

Le prix du raisin de cuve en forte hausse

En 2009, le prix de base du raisin de cuve d’un cépage courant, de type cinsault, tournait autour de 0,30 dollar le kilo. Lors des dernières vendanges de 2011, ce même cépage a atteint 0,43 dollar le kilo. Soit une hausse d’un peu plus de 43 % en l’espace de deux ans. Quant aux cépages dits nobles (comme la syrah ou le cabernet-sauvignon), leur prix peut atteindre désormais 1,50 dollar le kilo pour certaines parcelles prisées. Cette forte augmentation est en partie liée à la hausse des coûts de production, notamment de l’essence. Mais le surenchérissement de ces coûts n’explique pas à lui seul cette forte augmentation. Deux raisons supplémentaires en fait se cumulent : la pénurie de raisin, liée à la sécheresse de l’été 2010, qui a, en moyenne, divisé d’un tiers les rendements attendus dans le vignoble. Et l’augmentation de la demande, portée par de nouveaux entrants comme Ixsir (Basbina), qui produit 300 000 cols, ou Domaine Rouss (Mejdel Méouche), qui a acheté pour 500 à 600 tonnes de raisin de cuve cette année. Conséquence ? Les prix de vente des vins libanais devraient eux aussi augmenter dans un proche avenir.

En bref

• La coopérative des Coteaux d’Héliopolis (Aïnata) est en cours de certification FLO-Cert, la certification dédiée aux producteurs issus du commerce équitable. Héliopolis a, par ailleurs, finalisé la certification “raisins de culture biologique”, délivrée par l’institut de certification méditerranéenne IMC. Cette certification “commerce équitable” devrait permettre à la coopérative d’intégrer les réseaux européens du commerce équitable. Et in fine de produire son propre vin.

• Les travaux presque terminés, Ixsir doit ouvrir sa cave au public de Basbina (Batroun) d’ici le début de l’année 2012. Imaginé par l’architecte Raëd Abillama, l’ouvrage, à demi-enterré afin de minimiser la déperdition d’énergie et d’offrir un lieu idéal d’élevage et de stockage, a reçu le prix “Green Good Design” 2011, qui récompense des projets « innovants, créatifs et respectueux de l’environnement » dans le monde.

• Une coopérative viticole est en train de se monter à Chartoun (Chouf). Elle compte, pour l’heure, une dizaine de propriétaires terriens et s’étend sur cinq hectares. Cette coopérative devrait se développer grâce à un contrat en passe d’être signé avec Domaine Rouss, une propriété vinicole, située sur les terres du village tout proche de Majdel Méouche.

• Ksara rénove son espace d’accueil : l’ancien restaurant va ainsi disparaître au profit d’une grande salle de dégustation, étudiée pour accueillir les groupes. Un nouveau restaurant, d’une capacité de 150 convives, sera construit à la place de la terrasse actuelle. En 2010, Ksara a reçu quelque 74 000 visiteurs. La rénovation, d’un coût de 400 000 dollars, devrait être terminée en mai.

• Le Domaine Des Tourelles, l’un des plus vieux vignobles du Liban, a inauguré une boutique de ventes rue Monnot. L’ensemble de la production du Domaine y est présenté dans une variété de millésimes. Pour les fêtes, la propriété lance un magnum de son château.

• Adyar a choisi Mar Moussa pour installer sa nouvelle cave : jusqu’à présent, les raisins des huit monastères maronites regroupés au sein d’Adyar étaient vinifiés dans deux chais distincts situés à Kfifane (Batroun) et dans la vieille cave de Mar Moussa. La première tranche des travaux est presque finalisée : un hangar de 400 m2 assure déjà la vinification des vendanges 2011. À terme, les moines prévoient la construction d’une cave enterrée de 800 m2 pour produire 160 000 cols annuels contre 100 000 aujourd’hui.

• Massaya, le domaine vinicole de Taanayel, se lance dans un projet d’œnotourisme à Kfardebian : la nouvelle cave, qui accueillera la production de vins blancs avec pour objectif 60 000 cols annuels, devrait être terminée fin 2012. Deux restaurants, d’une capacité de 120 convives, sont aussi en cours d’édification. Un bar à vin viendra compléter l’offre, associé à une boutique de ventes. L’investissement (hors coût de terrain) représente quelque 3,5 millions de dollars.

• Karim et Sandro Saadé ont ouvert à Saint-Émilion la cave Terre Millésimée en partenariat avec Stéphane Derenoncourt qui les conseille pour leur deux domaines, Château Marsyas (Liban) et Château Bargylus (Syrie). Installée dans le village médiéval de Saint-Émilion, au cœur du Bordelais, la sélection de ce caviste fait la part belle aux propriétés suivies par Stéphane Derenoncourt. Coût de l’investissement : 600 000 dollars.

• Atibaïa (Batroun) va démarrer la commercialisation de son premier millésime, le rouge 2009, à partir du début de l’année prochaine. L’assemblage de syrah, de cabernet-sauvignon et de petit verdot devrait être vendu aux alentours de 50 dollars.

En primeur : un Guide des vins du Liban

Le Commerce du Levant s’apprête à publier le premier Guide des vins du Liban. Ce guide œnotouristique présentera le vignoble libanais en fonction des grandes régions de production et s’attardera sur l’histoire de chacun des quarante domaines recensés. Il rendra aussi compte des commentaires d'un panel de six spécialistes (œnologues, critiques…) réunis pour la première fois pendant plusieurs journées à Beyrouth pour tester en toute impartialité l’ensemble de la production libanaise. Environ 200 bouteilles ont ainsi été dégustées. L'objectif de ce guide est de promouvoir le vin libanais et de donner aux consommateurs un outil pour mieux connaître la production nationale et l’art de la dégustation d’une manière générale.