Selon un rapport publié récemment par la Banque mondiale (BM), « la couverture en matière de services financiers au Liban demeure conforme aux normes régionales et internationales ».

En effet, selon l’étude de la BM, intitulée « Mesure de la couverture financière », 37% des adultes libanais (plus de 15 ans) possédaient un compte dans une institution financière en 2011, contre un taux de 18% pour les pays de la région MENA et 41% pour les économies en développement.

Dans le monde, 50% des adultes ont un compte dans une institution formelle, les taux variant de manière significative d’une région à l’autre de la planète, a indiqué la BM.

Les indicateurs utilisés dans le rapport ont pour objectif de mesurer l’utilisation des services financiers et non seulement l’accès à ces services. Ce dernier indicateur faisant habituellement référence à la prestation de services, tandis que l’utilisation des services financiers est déterminée à la fois par l’offre de services et la demande, en d’autres termes le niveau et les habitudes de consommation des différents services financiers entre les différents groupes.

Selon le rapport de la BM, posséder un compte rend plus facile les transactions (transferts financiers, salaires, prestations du gouvernement...)
Un autre indicateur de l’utilisation des services financiers dans un pays donné est le pourcentage de la population muni d’une carte de débit et de crédit.

Au Liban, ce taux demeure à 21% pour le premier et à 11% pour le second. La région MENA a enregistré de son côté un taux de 9% de la population pour l’utilisation de cartes de débit chez les adultes et un taux de 2% pour celle des cartes de crédit.

Par ailleurs, la BM a indiqué dans son rapport que 6% des Libanais utilisaient leur compte pour percevoir des paiements du gouvernement, tandis que 2% avaient recours à leur compte pour recevoir des transferts d’émigrés. Dans la région, 3% des adultes utilisent leur compte pour percevoir des paiements du gouvernement, tandis que 2% y ont recours pour recevoir des transferts de l’étranger.

Le troisième indicateur utilisé par la BM évalue les comportements liés à l’épargne. Cela concerne l’utilisation de comptes souscrits auprès d’institutions financières à des fins épargnantes. Au Liban, 17% des adultes ont ainsi recours à leur compte dans le but d’accumuler du capital, en comparaison avec un taux de 5% dans la région MENA.

Quant aux indicateurs en relation avec les tendances d’emprunts, ils ont révélé que 11% des Libanais ont souscrit un prêt auprès d’une institution financière en 2011 tandis que 12% ont eu recours aux proches ou à la famille. Sur le plan régional, 5% des adultes se sont tournés vers une institution financière pour un crédit contre 31% qui ont eu recours aux proches.

En ce qui concerne les objectifs de l’emprunt, 6% des sondés ont déclaré avoir souscrit un prêt dans le but d’acheter un appartement ou une maison par rapport à un taux moyen de 9% dans les pays de la région MENA.