Les Etats-Unis recommandent aux banques du Liban une grande prudence vis-à-vis des transactions financières avec la Syrie, pour éviter que le régime de Damas et ses soutiens ne cachent de l’argent à l’étranger.
« Nous voulons nous assurer autant que possible que le régime, ses caciques, ses alliés qui pourraient essayer de mettre leurs actifs à l’abri ne puissent pas le faire », a dit le sous-secrétaire au Trésor chargé de la lutte antiterroriste, David Cohen.
« Nous travaillons en particulier avec le secteur financier libanais, qui est très lié au secteur financier syrien », et « l’une des choses auxquelles nous tenons, c’est qu’ils fassent preuve d’une vigilance particulièrement renforcée dans leur contrôle des transactions avec la Syrie », a-t-il poursuivi.
Selon lui, « il y a une certaine fuite des capitaux depuis la Syrie ». « Nous voulons faciliter la fuite de capitaux de la part d’individus en Syrie qui ne soutiennent pas le régime, et qui veulent quitter la Syrie, qui veulent prendre leur argent avec eux. Il n’y a aucune raison que nous voulions interférer avec cela », a souligné M. Cohen.
Les Etats-Unis ont entrepris en mai 2011 de sanctionner le régime syrien et ses soutiens, en commençant par le président Bachar el-Assad lui-même, pour protester contre la répression sanglante de manifestations. Depuis, l’emprise de ces sanctions s’étend progressivement.