Si l’activité de la HSBC au Liban est assez modeste, avec trois agences à Dora, Ras Beirut et au Saint-Georges, le groupe souhaite s’y positionner en expert du financement du commerce international. « Notre vaste réseau est notre clé de différenciation, or les Libanais sont très présents dans l’activité d’import-export », explique le directeur François de Maricourt. Pour lui, cette stratégie se justifie, même dans le contexte actuel de crise, car le commerce international progresse plus vite que l’économie. Le groupe fait également profiter ses clients de sa plate-forme électronique automatisée et en temps réel, qui couvre l’ensemble du réseau international. En 2012, la banque a enregistré dans le pays une croissance à deux chiffres de son activité corporate. Du côté de la banque de détail, la hausse est plutôt à un chiffre, « car nos clients gèlent leurs projets », déplore François de Maricourt. Mais il n’a pas l’air inquiet et rappelle que le bras beyrouthin du groupe n’a qu’une part de marché limitée du secteur et que les Libanais sont habitués à l’instabilité. En termes d’offres, les prêts immobiliers et le financement des retraites sont très populaires. « Nous proposons désormais nos offres de plan épargne retraites directement à nos entreprises clientes pour leurs salariés », note-t-il. Un plan de réfection de deux des agences, pour un budget de 3 millions de dollars, vient également d’être lancé. Les efforts sont plutôt déployés au niveau régional, où le groupe se concentre sur les Émirats avec huit agences et le rachat cette année de la banque Lloyds UAE. En Arabie saoudite, où le réseau est important avec 80 agences à travers le pays, HSBC met l’accent sur l’activité d‘investissements. « Mais le gros des efforts va surtout sur l’Égypte, où la banque projette d’ouvrir une centaine d’agences d’ici à 2050. Il en existe actuellement 80 dans toutes les grandes localités. » Le groupe a également rouvert sa représentation en Libye et fusionné avec Oman International Bank.