Pour le Crédit libanais, l’année s’annonce plutôt bonne en dépit des craintes. Tous les indicateurs du groupe sont en hausse. Les dépôts affichent une augmentation supérieure à celle du secteur et la hausse des crédits aux entreprises permet la consolidation du portefeuille de la banque, qui se présente d’ailleurs comme première au Liban pour les terminaux de paiement auprès des commerçants. Les artisans bénéficient également d’un accès en hausse au microcrédit, avec une moyenne de 1 500 dollars par dossier. L’accent est en outre mis sur les placements, une décision stratégique pour augmenter le ratio dépôts/placements de cinq points inférieur à la moyenne du secteur (à 34 %). Du côté de la banque de détail, l’activité est revue à la baisse pour certains produits à hauts risques dans la conjoncture actuelle et du fait du ralentissement de la croissance des crédits et un octroi plus sélectif des prêts personnels. En revanche, les prêts immobiliers se portent très bien, grâce notamment au système Iskan (en collaboration avec l’État, où l’acheteur ne paye ni frais d’enregistrement ni frais d’hypothèque). Mais en cette fin d’année, la stratégie du Crédit libanais se concentre spécialement sur le e-banking, avec la mise en place d’un nouveau système informatique permettant d’effectuer des transactions en temps réel. Le Crédit libanais a par ailleurs créé la société Inter Payment Network, qui regroupe pour plusieurs banques un service de distributeurs de monnaies. En termes d’expansion géographique, le groupe ouvre en moyenne deux agences par an. Fin 2012, il en possède 66, distribuées sur tout le territoire. À l’étranger, la banque est présente à Chypre, à Bahreïn et en Irak, avec un projet d’ouverture d’agences à Sulaymaniyah. Si la situation sécuritaire et économique le permet, l’Égypte pourrait être à l’ordre du jour. « Il nous serait facile de nous y implanter grâce à notre actionnaire égyptien EFG Hermes », note Michel Khadige, directeur général adjoint de la banque. Son autre pôle de développement est l’Afrique, avec une banque subsidiaire au Sénégal et une implantation cette année en Côte d’Ivoire.

Bénéfices nets consolidés : 35,6 millions de dollars (+5,1 %, juin 2012/juin 2011)
Actifs : 7,5 milliards de dollars (+4,2 %, de janvier à juin 2012)
Dépôts : 6,5 milliards de dollars (+3,9 %, de janvier à juin 2012)