Un article du Dossier
Le design libanais se forge une identité
La jeune femme, qui emploie entre trois et six personnes dans son studio de design selon les besoins, produit ses meubles en série et en édition limitée de 20 pièces. Mais « 80 % de mon marché est constitué de pièces uniques sur commande, explique-t-elle. Cela répond à une demande des gens qui souhaitent personnaliser leurs intérieurs ».
Maria Halios crée deux collections par an qu’elle expose chez elle, au musée de l’AUB et au musée national. Elle conçoit également des séries exclusives pour d’autres galeries et vend à l’étranger, à des clients particuliers, notamment au Moyen-Orient et en Europe. « J’ai également des contacts avec des galeries européennes, que je voudrais activer pour y être représentée », affirme-t-elle.
L’une des plus grandes difficultés auxquelles elle est confrontée au Liban consiste à « tenir les délais de fabrication avec les artisans libanais ». Sans compter les coûts de production élevés en raison du sous-développement de l’industrie : « J’ai récemment conçu un objet, il me coûte 100 dollars à produire ici contre 20 dollars ailleurs, car l’industrie appropriée à la production en série de ce genre d’articles n’existe pas ici. » Face aux contraintes de production locale, il lui arrive de produire à l’étranger. Maria Halios continue de faire beaucoup d’architecture d’intérieur, pour des appartements résidentiels ou commerciaux. « Je suis également consultante d’espace, pour des particuliers et des professionnels, et je crée des lignes de meubles et accessoires pour des galeries à l’étranger. »