Un article du Dossier
Le design libanais se forge une identité

Joe Kesrouani
À chaque nouveau projet, Nada Debs travaille à partir d’échantillons de matériaux. Puis elle réfléchit à la forme. À ses côtés, deux designers la secondent et font les recherches pour rendre l’idée viable. L’atout de Nada Debs c’est son atelier : elle produit tout à la main grâce à une vingtaine d’artisans. Un travail d’orfèvre qui fait sa force selon elle : « Je pourrais délocaliser la production, car les artisans libanais ne sont pas les moins chers, mais ici je suis sûre de la qualité et je peux contrôler tout le processus du début à la fin. »
En 2011, son entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 2 à 5 millions de dollars, en hausse de 5 % : « Une hausse légère due au conflit en Syrie, les années précédentes ont été plus proches de 30 % de croissance. » Son but est aujourd’hui de continuer à promouvoir la création libanaise à travers le monde ; le “design in Lebanon”, combinaison entre le vieux et le moderne, le traditionnel et l’excentrique, le riche et le pauvre, « tout ce qui fait notre pays » !