Le Crédit Agricole Suisse, branche spécialisée dans la gestion de fortune du Groupe Crédit Agricole, entend consolider sa présence dans la région en développant ses activités au Liban. Entretien avec Peter Chamlian qui a succédé en septembre à Mario Jamhouri comme PDG de la filiale libanaise du groupe.
En quoi consiste la stratégie commerciale du Crédit Agricole Suisse (Liban) ?
Malgré sa petite taille et son endettement, le Liban reste une plate-forme stratégique au Moyen-Orient et être au plus près de nos nombreux clients locaux et régionaux renforce la relation de confiance que nous avons avec eux. Ils bénéficient de la puissance financière du Groupe Crédit Agricole (première banque de détail en France), de l’expérience du Crédit Agricole Suisse qui fête ses 136 ans et de la proximité permise par notre implantation en 2006.
Notre gamme de services de banque privée va de la gestion de fortune avec tous les produits qu’elle englobe à l’ingénierie patrimoniale et la consolidation de fortune en passant par l’optimisation fiscale ou le financement et l’accompagnement administratif des démarches d’acquisitions de biens immobiliers dans certains pays européens.
Quel est votre portefeuille clients ? Quelles sont ses spécificités en termes de choix de placements ?
Notre cible est une clientèle fortunée dans la région du Levant : le montant minimal de dépôt pour ouvrir un compte chez nous s’élève à un million de francs suisses. Il s’agit surtout de Libanais, qu’ils soient résidents ou des membres de la diaspora, qui représentent près de la moitié de notre clientèle. Pour ce qui est de leur nombre exact, comme des actifs sous gestion au Liban, ce sont des informations que nous ne souhaitons pas divulguer. Disons que sur les 44 milliards de francs suisses (NDLR : environ 48,2 milliards de dollars) d’actifs sous gestion du Crédit Agricole Suisse, la part de la clientèle du Moyen-Orient est importante et en augmentation constante.
Dans la gestion de leurs placements, les Libanais tendent à être davantage portés sur la spéculation que nos autres clients et à préférer le conseil actif à la gestion discrétionnaire, généralement prisée par les Européens. Parmi les classes d’actifs et les produits privilégiés depuis ces dernières années, on retrouve les métaux précieux, les placements obligataires mais aussi les fonds de capital-investissement, en plein boom du fait de leur plus faible exposition à la volatilité des marchés.
Dans quelle mesure la crise financière mondiale et les soubresauts politiques et sécuritaires de la région ont-ils affecté votre activité ?
L’impact de la crise a surtout porté sur le comportement des investisseurs, désormais plus prudents. Ils cherchent de plus en plus la transparence et la simplicité dans le choix de leurs investissements comme les titres obligataires où l’on constate des rendements annuels de l’ordre de 8-10 % depuis 2009.
Les retombées de la crise politique régionale sont en revanche plus négatives, comme en Syrie où nos activités ont été sensiblement affectées. Par ailleurs, les nombreux problèmes sécuritaires locaux ont inquiété notre clientèle issue de la diaspora ou des pays arabes. Il faut donc espérer que le Liban retrouve très vite une stabilité durable sur ce plan.
Malgré sa petite taille et son endettement, le Liban reste une plate-forme stratégique au Moyen-Orient et être au plus près de nos nombreux clients locaux et régionaux renforce la relation de confiance que nous avons avec eux. Ils bénéficient de la puissance financière du Groupe Crédit Agricole (première banque de détail en France), de l’expérience du Crédit Agricole Suisse qui fête ses 136 ans et de la proximité permise par notre implantation en 2006.
Notre gamme de services de banque privée va de la gestion de fortune avec tous les produits qu’elle englobe à l’ingénierie patrimoniale et la consolidation de fortune en passant par l’optimisation fiscale ou le financement et l’accompagnement administratif des démarches d’acquisitions de biens immobiliers dans certains pays européens.
Quel est votre portefeuille clients ? Quelles sont ses spécificités en termes de choix de placements ?
Notre cible est une clientèle fortunée dans la région du Levant : le montant minimal de dépôt pour ouvrir un compte chez nous s’élève à un million de francs suisses. Il s’agit surtout de Libanais, qu’ils soient résidents ou des membres de la diaspora, qui représentent près de la moitié de notre clientèle. Pour ce qui est de leur nombre exact, comme des actifs sous gestion au Liban, ce sont des informations que nous ne souhaitons pas divulguer. Disons que sur les 44 milliards de francs suisses (NDLR : environ 48,2 milliards de dollars) d’actifs sous gestion du Crédit Agricole Suisse, la part de la clientèle du Moyen-Orient est importante et en augmentation constante.
Dans la gestion de leurs placements, les Libanais tendent à être davantage portés sur la spéculation que nos autres clients et à préférer le conseil actif à la gestion discrétionnaire, généralement prisée par les Européens. Parmi les classes d’actifs et les produits privilégiés depuis ces dernières années, on retrouve les métaux précieux, les placements obligataires mais aussi les fonds de capital-investissement, en plein boom du fait de leur plus faible exposition à la volatilité des marchés.
Dans quelle mesure la crise financière mondiale et les soubresauts politiques et sécuritaires de la région ont-ils affecté votre activité ?
L’impact de la crise a surtout porté sur le comportement des investisseurs, désormais plus prudents. Ils cherchent de plus en plus la transparence et la simplicité dans le choix de leurs investissements comme les titres obligataires où l’on constate des rendements annuels de l’ordre de 8-10 % depuis 2009.
Les retombées de la crise politique régionale sont en revanche plus négatives, comme en Syrie où nos activités ont été sensiblement affectées. Par ailleurs, les nombreux problèmes sécuritaires locaux ont inquiété notre clientèle issue de la diaspora ou des pays arabes. Il faut donc espérer que le Liban retrouve très vite une stabilité durable sur ce plan.