L’association arcenciel a repris en 2009 la gestion de la propriété de Taanayel (Békaa) des pères jésuites, fondée en 1860, et dont les finances se détérioraient depuis la guerre de 1975.
« À l’origine, Taanayel devait permettre aux jésuites de vivre en autarcie. Le lieu a toujours servi aussi de projet de ferme pilote : son but était d’aider les petits fermiers de la Békaa, démunis face à l’industrialisation de l’agriculture », explique Pierre Issa, président d’arcenciel.
Dans son plan de réhabilitation, l’association a décidé de mettre l’accent sur la viticulture : « La culture du raisin a toujours été dominante à Taanayel : en 1860, quand les jésuites se sont installés à Zahlé, la présence de militaires français, grands consommateurs de vin, représentait un débouché naturel pour la production de raisin et de vin. Par la suite, ils ont vendu leur récolte à Ksara. » La vigne s’avère une culture à forte valeur ajoutée : aujourd’hui, elle rapporte au domaine bon an mal an 500 000 dollars.
Ce n’est toutefois pas seulement le bénéfice financier qui intéresse l’équipe d’arcenciel.
L’objectif est aussi de favoriser une agriculture durable, qui limite son impact sur l’environnement. « Les raisins de cuve, utilisés dans l’élaboration des vins, figurent parmi les cultures le plus appropriées au climat de la Békaa : contrairement aux raisins de table, ils ne consomment pas beaucoup d’eau ou de traitements phytosanitaires », fait valoir Fady Sarkis, qui assure le suivi de la propriété de Taanayel pour arcenciel.
L’association remet en état la propriété, draine les canaux d’irrigation des parcelles de vignes, reconstruit les clôtures et replante de nouvelles parcelles avec de nouveaux cépages comme la syrah ou le carbernet-sauvignon, plus demandés. « Nous avons investi quelque 600 000 dollars », rappelle Pierre Issa.
Aujourd’hui, la vigne s’étale sur 90 hectares de vignes, soit 45 % des surfaces cultivées. « Nous envisageons cependant très vite de monter jusqu’à 120 hectares : la demande est là et certains de nos terrains s’y prêtent. »
Arcenciel n’envisage pas pour l’heure de produire du vin : « Nous sommes dans une logique de partenariat avec les caves, une quasi-démarche de commerce équitable. »
Depuis 2011, le domaine viticole a renégocié les contrats de ventes qui le liaient aux grandes caves de la région, Ksara en tête, son principal client.
« Nos prix ont été revus à la hausse. Mais ils restent “justes” au regard du marché. En échange, nous avons sécurisé notre relation commerciale, explique Fady Sarkis. 99 % des parcelles de vignes sont ainsi l’objet de contrats de vente non exclusifs d’une durée de 10 à 15 ans. » Taanayel est parvenu à imposer une garantie contre les risques majeurs (sécheresse, guerre…) : en cas de chute de 50 % de la production, les caves s’engagent à payer malgré tout une compensation au domaine.
« C’est relativement courant dans le reste du monde, mais c’est une première au Liban. »
« À l’origine, Taanayel devait permettre aux jésuites de vivre en autarcie. Le lieu a toujours servi aussi de projet de ferme pilote : son but était d’aider les petits fermiers de la Békaa, démunis face à l’industrialisation de l’agriculture », explique Pierre Issa, président d’arcenciel.
Dans son plan de réhabilitation, l’association a décidé de mettre l’accent sur la viticulture : « La culture du raisin a toujours été dominante à Taanayel : en 1860, quand les jésuites se sont installés à Zahlé, la présence de militaires français, grands consommateurs de vin, représentait un débouché naturel pour la production de raisin et de vin. Par la suite, ils ont vendu leur récolte à Ksara. » La vigne s’avère une culture à forte valeur ajoutée : aujourd’hui, elle rapporte au domaine bon an mal an 500 000 dollars.
Ce n’est toutefois pas seulement le bénéfice financier qui intéresse l’équipe d’arcenciel.
L’objectif est aussi de favoriser une agriculture durable, qui limite son impact sur l’environnement. « Les raisins de cuve, utilisés dans l’élaboration des vins, figurent parmi les cultures le plus appropriées au climat de la Békaa : contrairement aux raisins de table, ils ne consomment pas beaucoup d’eau ou de traitements phytosanitaires », fait valoir Fady Sarkis, qui assure le suivi de la propriété de Taanayel pour arcenciel.
L’association remet en état la propriété, draine les canaux d’irrigation des parcelles de vignes, reconstruit les clôtures et replante de nouvelles parcelles avec de nouveaux cépages comme la syrah ou le carbernet-sauvignon, plus demandés. « Nous avons investi quelque 600 000 dollars », rappelle Pierre Issa.
Aujourd’hui, la vigne s’étale sur 90 hectares de vignes, soit 45 % des surfaces cultivées. « Nous envisageons cependant très vite de monter jusqu’à 120 hectares : la demande est là et certains de nos terrains s’y prêtent. »
Arcenciel n’envisage pas pour l’heure de produire du vin : « Nous sommes dans une logique de partenariat avec les caves, une quasi-démarche de commerce équitable. »
Depuis 2011, le domaine viticole a renégocié les contrats de ventes qui le liaient aux grandes caves de la région, Ksara en tête, son principal client.
« Nos prix ont été revus à la hausse. Mais ils restent “justes” au regard du marché. En échange, nous avons sécurisé notre relation commerciale, explique Fady Sarkis. 99 % des parcelles de vignes sont ainsi l’objet de contrats de vente non exclusifs d’une durée de 10 à 15 ans. » Taanayel est parvenu à imposer une garantie contre les risques majeurs (sécheresse, guerre…) : en cas de chute de 50 % de la production, les caves s’engagent à payer malgré tout une compensation au domaine.
« C’est relativement courant dans le reste du monde, mais c’est une première au Liban. »
Taanayel Surface : 220 ha dont 90 ha de vigne Propriétaire : Compagnie de Jésus Exploitant : association arcenciel Salariés permanents : 28 Production de raisin en 2012 : 800 tonnes Densité moyenne de plantation : 3 200 pieds/ha Rendement moyen : 8 800 hl/ha Âge moyen des vignes : 15 ans ; plus vieilles vignes, 31 ans Domaine certifié : Global GAP (Good Agriculture Practices) Clients : Ksara, Château St-Thomas, Karam Winery Prix moyen de vente/kilo : 0,65 dollar Raisin le plus cher vendu : 0,85 dollar |