Les cartes de paiement à puce fleurissent ces derniers temps au Liban. Pour les Libanais ayant vécu en France, rien de nouveau sous le soleil. Mais pour les autres, habitués à se contenter de signer le reçu du commerçant, il s’agit d’une petite révolution.
« Il existe deux systèmes de sécurisation des cartes de paiement dans le monde, explique Myrna Wehbé, directrice de la monétique à la Banque libano-française : les bandes magnétiques et les puces. Les bandes magnétiques sont très répandues dans le monde anglo-saxon et requièrent la signature du client comme preuve d’authentification. La carte à puce nécessite l’introduction par le client d’un code secret pour chaque transaction. » Le coût élevé des cartes à puce, ainsi que l’absence de loi libanaise sur la signature électronique – la saisie d’un code secret est une signature électronique – ont longtemps freiné le développement des cartes à puce, pourtant réputées plus sûres que les cartes à bande magnétique. Mais aujourd’hui, « les sociétés de cartes de paiement comme Visa et MasterCard nous poussent à accepter et commercialiser les cartes à puce », explique Philippe el-Hajj, directeur du retail à la Fransabank. Ces organismes internationaux régentent en effet les modalités de paiement entre tous les acteurs du système et ont implanté récemment une clause, appelée “shift of liability”, en vertu duquel l’acteur dont le système est le moins sécurisé est perdant en cas de fraude. Par exemple, si un client utilise une carte de paiement à puce émise par sa banque dans un point de vente non équipé pour lire les cartes à puce, c’est le marchand qui portera le poids de la perte en cas de fraude.
Les banques libanaises ont donc commencé à déployer des cartes à puce, notamment pour les cartes de crédit. Certaines ont aussi commencé à équiper leurs cartes de débit (c’est le cas de IBL Bank par exemple), d’autres le feront dans un second temps.
« Nous avons un travail d’éducation du public à faire », explique Georges Farès, de la Byblos Bank, qui cite l’exemple d’un client se plaignant d’avoir à se lever au restaurant pour rentrer son code dans le terminal de paiement, ce dernier n’étant pas encore équipé d’un lecteur mobile de cartes à puce. « Nous avons dû supprimer l’obligation du code pour les cartes de crédit, mais nous l’avons maintenue pour les cartes de débit », témoigne-t-il.
L’autre défi consiste à remplacer ou moderniser les équipements : plus de 40 000 machines en points de vente et de 1 300 distributeurs automatiques sont concernés par le changement. « La BLF est la première banque du Liban à avoir équipé ses DAB et ses points de vente avec des terminaux à puce », affime Myrna Wehbé.
En attendant, dans les points de vente, il est encore possible d’utiliser la piste magnétique, même si la carte est dotée d’une puce. « Ce n’est pas encore le niveau de sécurité atteint par la présence de la puce seule, explique Myrna Wehbé, mais il s’agit d’organiser la transition et d’éduquer le public. »
« Il existe deux systèmes de sécurisation des cartes de paiement dans le monde, explique Myrna Wehbé, directrice de la monétique à la Banque libano-française : les bandes magnétiques et les puces. Les bandes magnétiques sont très répandues dans le monde anglo-saxon et requièrent la signature du client comme preuve d’authentification. La carte à puce nécessite l’introduction par le client d’un code secret pour chaque transaction. » Le coût élevé des cartes à puce, ainsi que l’absence de loi libanaise sur la signature électronique – la saisie d’un code secret est une signature électronique – ont longtemps freiné le développement des cartes à puce, pourtant réputées plus sûres que les cartes à bande magnétique. Mais aujourd’hui, « les sociétés de cartes de paiement comme Visa et MasterCard nous poussent à accepter et commercialiser les cartes à puce », explique Philippe el-Hajj, directeur du retail à la Fransabank. Ces organismes internationaux régentent en effet les modalités de paiement entre tous les acteurs du système et ont implanté récemment une clause, appelée “shift of liability”, en vertu duquel l’acteur dont le système est le moins sécurisé est perdant en cas de fraude. Par exemple, si un client utilise une carte de paiement à puce émise par sa banque dans un point de vente non équipé pour lire les cartes à puce, c’est le marchand qui portera le poids de la perte en cas de fraude.
Les banques libanaises ont donc commencé à déployer des cartes à puce, notamment pour les cartes de crédit. Certaines ont aussi commencé à équiper leurs cartes de débit (c’est le cas de IBL Bank par exemple), d’autres le feront dans un second temps.
« Nous avons un travail d’éducation du public à faire », explique Georges Farès, de la Byblos Bank, qui cite l’exemple d’un client se plaignant d’avoir à se lever au restaurant pour rentrer son code dans le terminal de paiement, ce dernier n’étant pas encore équipé d’un lecteur mobile de cartes à puce. « Nous avons dû supprimer l’obligation du code pour les cartes de crédit, mais nous l’avons maintenue pour les cartes de débit », témoigne-t-il.
L’autre défi consiste à remplacer ou moderniser les équipements : plus de 40 000 machines en points de vente et de 1 300 distributeurs automatiques sont concernés par le changement. « La BLF est la première banque du Liban à avoir équipé ses DAB et ses points de vente avec des terminaux à puce », affime Myrna Wehbé.
En attendant, dans les points de vente, il est encore possible d’utiliser la piste magnétique, même si la carte est dotée d’une puce. « Ce n’est pas encore le niveau de sécurité atteint par la présence de la puce seule, explique Myrna Wehbé, mais il s’agit d’organiser la transition et d’éduquer le public. »