Un article du Dossier
Cinéma libanais : comment entrer dans la cour des grands ?
Observateur avisé du cinéma libanais, Pierre Sarraf, le cofondateur de la société …Né à Beyrouth, joue avec les atouts et les faiblesses du secteur pour produire des films qui lui tiennent à cœur.
Le prochain film dont ..Né à Beyrouth assurera la production exécutive, “Un concert à Beyrouth” de Nadim Tabet est en cours de financement. Une coproduction avec la société française Moby Dick Films lui permet d’espérer un budget plus important (autour de 800 000 dollars) et surtout une sortie en salle en France.
Avant d’être producteur, Pierre Sarraf est d’abord un passionné qui s’implique dans la promotion du cinéma libanais. En 2001, il lance avec son compère Nadim Tabet le Festival du film libanais. Un moyen d’offrir une tribune à la production libanaise qui a rassemblé lors de sa dernière édition près de 4 000 spectateurs. Conscient des atouts et des faiblesses du secteur, il milite pour que le cinéma libanais sorte du modèle de production “petits-films libano-français” : « Nous avons des atouts, il faut nous en servir pour construire des ponts. » Avec des tarifs plus compétitifs qu’en Europe concernant les équipes et le matériel, la société de production propose ses services pour organiser des tournages et accueillir des équipes étrangères. Encore faut-il pouvoir les convaincre de venir : l’année dernière deux tournages – l’un canadien, l’autre français – devaient avoir lieu. Avec la situation en Syrie, ils ont été annulés.
Du fait de cette instabilité et pour diversifier leurs activités, en 2008 Pierre Sarraf, Wadih Safieddine et leur nouveau partenaire Karim Makhlouf créent une branche publicitaire. Aujourd’hui, elle représente 80 % des activités de l’entreprise et leur permet de continuer à produire des projets cinéma qui leur tiennent à cœur.