Un article du Dossier
Cinéma libanais : comment entrer dans la cour des grands ?
Avec “Ghadi”, le fondeur de la société de production The Talkies se lance dans le cinéma et produit son premier long-métrage.
Le scénario de “Ghadi” lui a été présenté en octobre 2011 par Georges Khabbaz, acteur et auteur de pièces de théâtre. C’est l’histoire d’un professeur de musique dans un petit village de la côte libanaise.
Chamoun se lance dans l’aventure en créant une société anonyme dont The Talkies est l’actionnaire majoritaire. Contrairement à l’Europe où l’aide à la production existe, pour ce projet presque 100 % du budget vient de fonds privés, excepté 100 000 dollars de la SGBL investi contre un placement de produit à l’intérieur du film. Il prend le risque de se lancer aujourd’hui, car le secteur du cinéma au Liban est plus dynamique (avec une dizaine de longs-métrages produits chaque année) et les chances de vendre à l’étranger plus nombreuses avec la multiplication des festivals dans les pays du Golfe notamment.
Gabriel Chamoun sait que l’étranger est la solution pour récupérer son investissement, car le marché intérieur est trop limité : « Atteindre les 100 000 entrées serait déjà un succès. »