Un article du Dossier
Cinéma libanais : comment entrer dans la cour des grands ?
Arrivée dans le monde du cinéma au début des années 2000, cette architecte d’intérieur participe à un long-métrage tous les deux-trois ans, pour ne pas abandonner ses autres passions.
La jeune femme n’avait pas vraiment planifié d’en arriver là. Architecte d’intérieur et créatrice de lustres et de meubles, elle rencontre Danielle Arbid à l’occasion d’une présentation de son travail et se lance dans son premier long-métrage en tant qu’assistante. À part des études en scénographie à l’étranger (il n’existe pas de cursus spécifique au Liban), pour devenir chef décorateur pas de parcours type. Beaucoup viennent de l’architecture ou de la décoration d’intérieur. Les débouchés sont nombreux grâce à la publicité et au clip. Dans le cinéma, le salaire est très variable en fonction du budget des films. Il s’agit de négocier une enveloppe globale qui peut évoluer si le film nécessite davantage de temps de tournage. Dans la publicité une grille de salaire a été fixée. La rémunération varie en fonction de l’ancienneté de 1 000 à 2 000 dollars par jour (sans prendre en compte le temps de préparation). Cynthia Zahar fait un peu de tout, privilégiant la diversité pour ne pas se lasser, et par nécessité économique : « Au Liban mieux vaut ne pas trop se spécialiser car on ne sait jamais ce qui peut arriver. »