La Banque Libano-Française (BLF), 8ème banque au Liban en termes d’actifs et 4ème en termes de résultats au premier trimestre 2013, lance deux séries de cartes de crédit Visa associées au programme de fidélisation Flying Blue de la compagnie aérienne Air France-KLM. Au terme de six mois « d’une bataille acharnée » selon Raya Raphaël Nahas, directrice adjointe de la banque, la BLF a remporté l’appel d’offre d’Air France-KLM devant Blom et Byblos. «La solidité du business plan proposé, mais aussi la proximité d’image et de cœur de clientèle des deux entreprises nous ont convaincus de nous rapprocher de la BLF pour développer notre programme de fidélisation au Liban », explique Michel Colleau, directeur régional d’Air France-KLM.

Le Liban est le cinquième pays où le groupe Air France-KLM met en place ce type de partenariat. Comme aux Pays Bas, au Japon, en France et en Suisse, le Liban dispose déjà d’une base de clients « fidélisables » suffisamment importante et d’un potentiel de marché pour le groupe. « Il existe aujourd'hui au Liban plusieurs dizaines de milliers de porteurs de cartes Flying Blue mais tous n'ont pas la même fréquence de voyages sur Air France », précise Michel Colleau qui espère à terme doubler le nombre de porteurs de cartes et augmenter fortement leur fréquence de vols.

Les porteurs de cette carte bancaire vont cumuler des «miles» automatiquement crédités par la BLF sur le compte Flying Blue de son détenteur. Les porteurs de carte ayant déjà une carte Flying Blue pourront fusionner leurs deux comptes miles. La BLF s’est aussi engagée à acheter un certain nombre de miles au groupe Air France-KLM, ce qui suppose la vente d’un nombre minimum de cartes qui n’a pas été communiqué.

Pour la compagnie aérienne comme pour la Banque Libano-Française, le premier objectif de cette carte co-brandée est de fidéliser la clientèle. Mais la BLF y voit un autre avantage: « inciter nos clients à utiliser leur carte bancaire régulièrement plutôt que d’avoir recours au chèque ou au liquide, qui sont des moyens de paiements plus risqués et qui entraînent donc des coûts de traitement plus élevés », remarque Raya Raphael Nahas. La BLF a été la première banque à introduire une carte bancaire au Liban, en1983, dit-elle. Mais l’objectif est aussi de gagner de nouveaux clients en faisant de cette nouvelle carte un produit d'appel : « il s'agit d'un produit important dans notre gamme de produits adressés aux particulier.»