Un article du Dossier
Peut-on éviter la Syrie ?
Avec la guerre en Syrie, la Jordanie et la Turquie font transiter une partie de leurs marchandises par Israël, selon le quotidien israélien Haaretz.
La scène est devenue courante : selon le quotidien israélien Haaretz, des convois de plus en plus nombreux de camions immatriculés en Jordanie ou en Turquie encombrent les routes du nord d’Israël avant de rejoindre le poste-frontière de Cheikh Hussein, qui marque la frontière israélienne avec la Jordanie. Ces camions frigorifiques circulent en convois, sous escorte de la police israélienne. Ils transportent des produits turcs, jordaniens voire irakiens. « Du fait de la guerre civile en Syrie, Israël est discrètement devenu un corridor-clé pour le commerce des biens importés et exportés dans la région », lit-on dans les colonnes du quotidien de Jérusalem.
La nouvelle est sans réelle surprise pour qui consulte une carte de la région : Israël se situe à un endroit stratégique, qui peut constituer un point de transit idéal entre les pays méditerranéens et les pays arabes, abstraction faite des enjeux politiques. La Jordanie ne possède en effet aucun débouché maritime, sauf le port d’Aqaba en mer Rouge à l’extrémité sud du pays. Comme dans le cas du Liban, le transport de marchandises en provenance ou à destination de la Jordanie se faisait jusque-là essentiellement par voie terrestre : les bateaux en provenance d’Europe ou de Turquie accostaient à Lattaquié ou Tartous. Les marchandises étaient ensuite acheminées par route jusqu’en Jordanie. Une option aujourd’hui trop dangereuse. La Jordanie a donc cherché des alternatives. Dans un premier temps, le royaume hachémite a planché sur une solution mixte avec l’Égypte et le canal de Suez, alliant bateau, ferry et transport routier. Mais ce voyage de sept jours ne convenait pas aux denrées périssables et s’est avéré onéreux. De fait, le transit par Haïfa est vite devenu la solution la plus intéressante.
Un accord a d’abord été signé en 2011 entre Israël et la Jordanie, suivi par un “deal” identique entre Israël et la Turquie.
Ce nouveau transit aurait concerné quelque 3 500 camions en 2011, 6 400 en 2012 et 2 600 entre janvier et mai 2013, selon le quotidien Haaretz. Pour Israël, la nouvelle donne régionale pourrait représenter une manne de quelque 50 millions de dollars par an, en termes de frais de douanes, de taxes portuaires et sur l’essence, si on en croit encore un officiel israélien cité par Haaretz.
La nouvelle est sans réelle surprise pour qui consulte une carte de la région : Israël se situe à un endroit stratégique, qui peut constituer un point de transit idéal entre les pays méditerranéens et les pays arabes, abstraction faite des enjeux politiques. La Jordanie ne possède en effet aucun débouché maritime, sauf le port d’Aqaba en mer Rouge à l’extrémité sud du pays. Comme dans le cas du Liban, le transport de marchandises en provenance ou à destination de la Jordanie se faisait jusque-là essentiellement par voie terrestre : les bateaux en provenance d’Europe ou de Turquie accostaient à Lattaquié ou Tartous. Les marchandises étaient ensuite acheminées par route jusqu’en Jordanie. Une option aujourd’hui trop dangereuse. La Jordanie a donc cherché des alternatives. Dans un premier temps, le royaume hachémite a planché sur une solution mixte avec l’Égypte et le canal de Suez, alliant bateau, ferry et transport routier. Mais ce voyage de sept jours ne convenait pas aux denrées périssables et s’est avéré onéreux. De fait, le transit par Haïfa est vite devenu la solution la plus intéressante.
Un accord a d’abord été signé en 2011 entre Israël et la Jordanie, suivi par un “deal” identique entre Israël et la Turquie.
Ce nouveau transit aurait concerné quelque 3 500 camions en 2011, 6 400 en 2012 et 2 600 entre janvier et mai 2013, selon le quotidien Haaretz. Pour Israël, la nouvelle donne régionale pourrait représenter une manne de quelque 50 millions de dollars par an, en termes de frais de douanes, de taxes portuaires et sur l’essence, si on en croit encore un officiel israélien cité par Haaretz.