Avec 17 milliards de dollars d’actifs au premier semestre 2013, la Byblos Bank se place troisième dans le classement des banques Alpha. Ses dépôts ont augmenté de 5,08 % à 14 milliards de dollars, mais les profits stagnent. « La situation est la même dans tout le secteur », explique Alain Wanna, directeur général adjoint, responsable des marchés de capitaux et des institutions financières du groupe Byblos Bank. En période d’incertitude, la stratégie du groupe est claire : assurer ses liquidités et sa capitalisation. La banque vient d’ailleurs d’être désignée comme la plus solide au Liban par le magazine américain The Banker avec un ratio de fonds propres de base de 8,18 %. « Nous avons également le plus haut taux de liquidités parmi les banques libanaises à 65,7 % », affirme Alain Wanna. Pour cela, la Byblos Bank place une partie de ses avoirs à l’étranger à des taux moins élevés « mais plus sûrs ».
Avant la crise, la stratégie de la banque était à l’expansion. « Nous avons été les premiers à nous installer en Irak par exemple », explique Alain Wanna. Aujourd’hui présente en Syrie, aux Émirats arabes unis, au Soudan, au Nigeria, en République démocratique du Congo, en Arménie, à Chypre et en Belgique, en France et en Angleterre, la Byblos Bank souhaite continuer dans la même direction et tourne son regard vers l’Afrique et surtout la Turquie. « Nous n’y sommes pas encore, il est naturel de penser à s’y installer », précise Alain Wanna, sans donner d’échéanciers précis. En Irak, où la banque dispose d’agences à Bagdad, Erbil et Bassora, la prochaine étape sera Suleymanié.