La Bank Audi a obtenu la licence d’ouverture de sa filiale turque OdeaBank en novembre 2012. Après 10 mois d’exploitation, elle totalise en août près de cinq milliards de dépôts, soit 1 % du marché turc et 3,6 milliards de dollars de crédits. Un bilan plus que positif pour Freddie Baz, directeur financier et de la stratégie du groupe : « Face à nous, des banques européennes installées depuis 25 ans représentent 2,5 % de parts de marché en ce qui concerne les dépôts », explique-t-il. Dès son ouverture, la stratégie de la banque a été de miser sur le capital humain avec 700 employés dont seulement deux sont libanais. Avec une population totale équivalente au quart de la population des pays arabes et un PIB qui représente le tiers des PIB consolidés du monde arabe, le marché turc offre des opportunités de développement importantes. OdeaBank compte passer de 17 à 30 agences d’ici à fin 2013, pour atteindre la centaine d’agences à travers le pays dans les cinq prochaines années. L’objectif est de faire de la filiale turque la deuxième entité du groupe après le Liban. Dans le contexte régional de la crise en Syrie et des difficultés rencontrées en Égypte comme en Jordanie, cette installation permet au groupe de compenser les pertes d’opportunités dans la région.
Dans le même temps, au Liban, la banque se dit confortablement positionnée en tête du secteur avec près de 34 milliards de dollars d’actifs en 2013, en croissance de 7 % par rapport à l’année dernière. La Bank Audi détient un cinquième des parts de marché du secteur bancaire libanais contre une moyenne de 1,25 % pour les autres banques.