Bordeaux – Rive droite
Appellation : Saint-Émilion (grand cru)

Château Ausone tire peut-être son nom d’un certain Ausonius, poète et politicien romain, qui vécut à Bordeaux en 309. Autre possibilité : le nom viendrait de “la Tour d’Ausone”, une tour médiévale située sur le site de La Madeleine et qui avait été ainsi nommée au XVIe siècle par Geoffroy de La Chassaigne, grand amateur d’antiquités romaines.
Quoi qu’il en soit, Château Ausone a connu peu de propriétaires. Trois familles seulement se sont succédé à sa tête : les Lescours du XIIIe au XVIe siècle, Jacques de Lescure et ses héritiers au XVIIe siècle et enfin une lignée ininterrompue de Pierre Chatonnet, propriétaire à partir de 1690, à Alain Vauthier, propriétaire actuel.
Issu d’un vignoble d’un peu plus de sept hectares plantés sur des sols argilo-calcaires, il est constitué de cabernet franc (55 %) et de merlot (45 %). L’âge moyen des vignes est de 50 ans. La culture se fait pour l’essentiel en suivant les pratiques de l’agriculture biologique. Ce respect du terroir explique aussi une production limitée (moins de 20 000 bouteilles par an pour le premier vin) et un prix généralement très élevé. Le Guide Féret, la bible du Bordeaux, indique même que « le commerce lui accorde une forte prime sur tous les autres vins de la région ». Neuf bouteilles sur dix sont vendues à l’étranger.
Parmi les millésimes recommandés, les guides insistent sur le sublime 2005, à garder, ainsi que les années 2004, 2003, 2002, 2001, 2000, 1999, 1982… et même le 1929 !

Diana Salameh
Œnologue-conseil


« En dégustant le Château Ausone 2002, d’un grenat noir et absolu, j’ai touché la perfection : nez cerise sublimé par une touche florale, des notes empyreumatiques montrant finesse et force (cabernet franc et merlot). Il excelle par sa pureté et son raffinement, les tannins sont d’une extrême souplesse et d’une fraîcheur inégalée. Vin velours, complexe et minéral à l’image de leurs vignes cinquantenaires qui caressent la roche calcaire. »