Château Latour

Château Latour se veut l’un des plus anciens domaines du Médoc : créé en 1680, ce vignoble de 80 hectares est le plus proche de l’estuaire de la Gironde, une région dénommée La Rivière. Restée dans le giron de la famille Ségur, fondatrice de presque tous les grands crus environnants jusqu’en 1963, la propriété a ensuite été cédée au groupe Pearson, puis, après un rapide passage dans l’escarcelle d’Allied Lyons, elle a atterri en 1993 dans celle de François Pinault, qui a engagé de lourds investissements pour moderniser l’outil de production.
Latour possède une parcelle, l’Enclos, de 48 hectares de vieilles vignes dont est issu le “grand vin”, à la robustesse et à la pureté légendaires. L’équipe maintient les vieux ceps sur certaines parcelles, mais elle a aussi lancé un programme d’arrachage et de mise au repos des terres pour ensuite replanter. En parallèle, une expérience de biodynamie fonctionne depuis 2008. L’expérience réussie, la totalité de l’Enclos est passée en bio ; tandis que la biodynamie a été développée sur la partie proche de l’estuaire.
En 2013, Château Latour a décidé de ne plus participer aux primeurs, le système qui permet la vente exclusive de la production au négoce bordelais pour une mise sur le marché dix-huit mois plus tard environ. Latour entend ainsi conserver la majeure partie de la marge commerciale et sauter l’intermédiaire – le négociant – trop gourmand à ses yeux.
Parmi les millésimes de référence, on cite 2000, 2005, et même le difficile 2010. On peut aussi prendre plaisir avec des années comme 2001 ou 2002, très réussies dans ce vignoble et qui peuvent être dégustés sans trop attendre.

Wadih Riachi Responsable caviste Vintage « Le nez du Latour 2001 est très expressif, dominé par des arômes de fruits, de menthol et de cassis. Avec, en plus, cette touche iodée et noisette caractéristique du terroir. Au palais, la tension, qui se révèle entre le moelleux du corps, les tannins ronds et la finale sur des notes fumées, marque sa signature. Un vin sublime, qui peut déjà être dégusté, même s’il donnera le meilleur de lui-même dans une dizaine d’années. »