Un article du Dossier
Les Libanais de Côte d’Ivoire tiennent 40 % de l’économie
Sotici, 300 employés, est le leader de l’industrie des tubes PVC sur l’ensemble du continent africain où elle exporte 80 % de sa production. Une belle réussite.
Dès la sortie de l’aéroport d’Abidjan, on voit de larges panneaux publicitaires dédiés au groupe Sotici, “leader en Afrique de l’Ouest” dans la fabrication de tubes en PVC et en polyéthylène. Son PDG Ramzi Omaïs peut être fier : avec 20 000 tonnes par an de tubes et de raccords PVC, Sotici a réalisé un chiffre d’affaires de 35 millions de dollars (17 milliards de francs CFA) en 2013. « On importe notre matière première des États-Unis sous forme de poudre à partir de laquelle on fabrique des tubes pour l’équipement télécoms, l’évacuation des eaux, les forages souterrains… » La production se fait en Côte d’Ivoire, « mais nous avons depuis 1998 une filiale en Afrique du Sud, dénommée Water Technology Plastic Industries (WTPI), spécialisée dans la fabrication de tubes de forage ». Si 100 000 m2 sont dédiés sur différents sites de production en Côte d’Ivoire à la fabrication de ces matériaux plastiques, le marché de Sotici s’étend bien au-delà : l’entreprise est aujourd’hui présente dans plus de 26 pays du continent africain où elle exporte près de 80 % de sa production.
Ce succès régional, l’entreprise le doit à un retournement historique : à partir du coup d’État militaire de 1999, la Côte d’Ivoire entre dans une période d’instabilité. Les commandes publiques, qui remplissaient le carnet de commandes de Sotici, chutent. « Notre chiffre d’affaires s’est trouvé divisé par trois presque d’un seul coup. » Pour ne pas mettre la clef sous la porte, Sotici, qui a été fondée en 1973 par Atef Omaïs, le père de l’actuel PDG, et son oncle, Moustapha Khalil, va miser sur le développement régional. Dès 1998, l’entreprise est certifiée ISO:9001, une norme qui régit la démarche qualité. Ramzi Omaïs développe en parallèle un laboratoire de contrôle, où travaillent 20 salariés en permanence, afin de tout tester pour garantir la résistance et la qualité des produits vendus. Il investit également 20 millions de dollars (10 milliards de francs CFA) entre 2008 et 2012 afin d’acquérir de nouvelles lignes de production pour la fabrication de tubes de gros diamètre. « La fabrication de PVC semble facile, mais elle requiert une certaine technicité. Chaque tube est adapté à son usage et chaque tube répond à une formule chimique. » Cette stratégie qualitative s’avère payante. Aujourd’hui, la “petite” entreprise est même consultée pour des projets européens, même si aux dires de Ramzi Omaïs, le développement est d’abord sur le continent africain « où les besoins en infrastructures sont très importants ».
Ce succès régional, l’entreprise le doit à un retournement historique : à partir du coup d’État militaire de 1999, la Côte d’Ivoire entre dans une période d’instabilité. Les commandes publiques, qui remplissaient le carnet de commandes de Sotici, chutent. « Notre chiffre d’affaires s’est trouvé divisé par trois presque d’un seul coup. » Pour ne pas mettre la clef sous la porte, Sotici, qui a été fondée en 1973 par Atef Omaïs, le père de l’actuel PDG, et son oncle, Moustapha Khalil, va miser sur le développement régional. Dès 1998, l’entreprise est certifiée ISO:9001, une norme qui régit la démarche qualité. Ramzi Omaïs développe en parallèle un laboratoire de contrôle, où travaillent 20 salariés en permanence, afin de tout tester pour garantir la résistance et la qualité des produits vendus. Il investit également 20 millions de dollars (10 milliards de francs CFA) entre 2008 et 2012 afin d’acquérir de nouvelles lignes de production pour la fabrication de tubes de gros diamètre. « La fabrication de PVC semble facile, mais elle requiert une certaine technicité. Chaque tube est adapté à son usage et chaque tube répond à une formule chimique. » Cette stratégie qualitative s’avère payante. Aujourd’hui, la “petite” entreprise est même consultée pour des projets européens, même si aux dires de Ramzi Omaïs, le développement est d’abord sur le continent africain « où les besoins en infrastructures sont très importants ».