Lors d’une visite à Limassol début février, une délégation du secteur bancaire libanais a demandé à la Banque centrale chypriote de lever les restrictions imposées aux résidents libanais à Chypre, individus ou entreprises, qui cherchent à ouvrir des comptes dans des banques libanaises opérant sur l’île, ainsi que celles sur les virements à l’étranger, explique Makram Sader, secrétaire général de l’Association des banques.
Ces restrictions ont été mises en place par un décret du ministre des Finances chypriotes en mars 2013 lors du plan de sauvetage proposé par la Troïka (Union européenne, Eurogroup et FMI) au lendemain de la crise économique sans précédent qu’a connue l’île entre 2012 et 2013. Elles visaient à limiter les retraits sur l’île à 300 euros par jour et les virements à l’étranger sans justificatifs à 20 000 euros afin d’éviter un retrait soudain des capitaux de l’île (Le Commerce du Levant, mai 2013). La Banque centrale chypriote a promis d’étudier le sujet et de donner son accord si les intérêts économiques chypriotes sont protégés, selon Makram Sader, dans son éditorial mensuel.
Chypre accueille neuf filiales de banques libanaises opérant sur l’île et deux banques chypriotes appartenant à des banques libanaises.
Cette rencontre a aussi eu pour but d’examiner les questions réglementaires relatives à la coopération entre les banques libanaises et chypriotes. Et les banques libanaises ont formulé l’intention de participer aux opérations de prêts syndiqués pour le financement de grandes entreprises pour des projets dans les pays du Golfe qui ne sont pas reliés au secteur pétrolier, ajoute Makram Sader dans son édito.