Depuis 2010, le groupe AZ & Partners a misé sur le développement résidentiel de Beddaoui, un quartier dans le prolongement de Mar Mikhaël. Leur créneau repose sur des petites surfaces pour les budgets serrés. Entretien avec Armand Zouain, directeur d’AZ & Partners.

Combien de projets avez-vous en cours de construction à Beddaoui ?
Nous terminons Rmeil II qui sera livré en décembre 2014. Cet automne, nous commençons les travaux de Rmeil III, un projet de treize étages avec des appartements de 130 m2. Nous avons déjà acquis les parcelles pour les projets Rmeil IV et Rmeil V qui vont démarrer d’ici à quelques mois.

À quand remonte votre premier projet à Beddaoui et pourquoi avoir misé sur ce quartier ?
J’ai découvert un peu par hasard le quartier en 2010. J’accompagnais ma fille qui cherchait à acheter un petit appartement avec un petit budget dans le secteur. Travaillant dans l’immobilier, j’ai pensé pourquoi ne pas investir moi-même avec mes partenaires dans ce quartier. Nous avons senti que Beddaoui était dans le prolongement naturellement de Gemmayzé et de Mar Mikhaël qui n’était pas encore – à cette époque – en plein boom. Ainsi, nous avons acquis une petite parcelle afin de proposer Rmeil I avec des logements de 180 m2. La commercialisation du projet s’est faite très rapidement par connaissances interposées en à peine un mois. Cela nous a encouragés à investir dans ce quartier. Nous venions de trouver une niche à exploiter.

Beddaoui reste un quartier mal connu des Beyrouthins, quels sont à votre avis ses atouts ?
Il a une accessibilité incroyable, c’est à la fois à l’entrée et à la sortie de Beyrouth. De plus, il reste très proche de Sassine et du centre-ville. Calme, Beddaoui a également un certain charme avec ses anciens bâtiments.

Quelles sont les surfaces disponibles dans vos immeubles ?
Notre créneau est d’offrir de petites surfaces. En 2010, Rmeil I proposait des logements de 180 m2. Rmeil III dispose d’appartements de 130 m2. À l’avenir, Rmeil V comptera des unités de 100 m2 avec un parking, deux chambres à coucher de 13,8 m2, une salle de bains et une cuisine ouverte sur un salon d’environ 40 m2. Les Beyrouthins reçoivent moins à domicile hormis la famille proche. Ils sont donc moins gênés de vivre dans de petits logements.
Ainsi, les petites surfaces sont un besoin économique pour les Libanais qui doivent acheter en fonction de leur budget. Ils viennent nous voir en disant : J’ai 250 000 dollars. Que puis-je acheter dans vos projets ?

Quels sont vos prix de vente ?
En moyenne, la grille des prix de nos projets commence autour de 2 500 dollars le m2. Ainsi, Beddaoui reste l’un des quartiers d’Achrafié les moins chers où il est possible de se loger avec une enveloppe de 250 000 à 300 000 dollars en fonction des étages.

Quel est le profil de vos clients ?
Ils ne sont pas du quartier Beddaoui. Nos clients sont de toutes confessions confondues. Au total, 70 % sont des personnes qui veulent y résider. Les autres ont acheté pour avoir des revenus locatifs ou pour revendre plus tard.

À l’avenir, allez-vous continuer à investir à Beddaoui ou voulez-vous vous diversifier ailleurs ?
La valeur foncière à Beddaoui a triplé depuis trois-quatre ans et le prix d’un appartement y a augmenté d’environ 50 %. Pourtant, nous sommes toujours intéressés par ce quartier qui a encore du potentiel.
Nous diversifions nos projets avec celui de Mar Chaya où nos appartements de 150 m2 sont affichés à partir de 330 000 dollars, soit 2 200 dollars le m2.