Bilan. La BLC Bank a connu ces six dernières années une performance nettement supérieure à la moyenne sectorielle au niveau de ses principaux indicateurs-clés, avec notamment un triplement de son bilan et une augmentation de 35 % de sa part de marché depuis 2008, pour atteindre 2,7 % fin 2013. Malgré le contexte défavorable, le bilan du premier semestre 2014 s’inscrit dans la continuité avec une progression de tous les agrégats : les actifs sont en hausse de 6,6 % sur la période ; les fonds propres de 3,6 % et les crédits de 3,4 %.

Secret bancaire et transparence internationale. La tendance mondiale est au renforcement de la transparence financière qui se traduit par des dispositifs plus contraignants en matière de lutte contre l’évasion fiscale comme dans le cas de la loi américaine Fatca. Cela oblige les banques libanaises à appliquer de manière plus souple le secret bancaire même s’il faut cependant rappeler que son caractère absolu avait déjà été limité pour les clients ne respectant pas la réglementation locale. Bien avant l’entrée en vigueur de Fatca, qui ne concerne que les clients américains, toutes les banques libanaises se sont pliées aux procédures KYC (“Know your Customer”) qui les contraignent à s’assurer de l’origine des fonds et à signaler toute opération suspecte ou atypique à la Commission spéciale d’investigation de la BDL, sans pour autant dévoiler l’identité du titulaire comme dans le cas de Fatca. De plus, toute banque libanaise est contrainte de lever le secret bancaire en cas de mise en accusation de l’autorité judiciaire dans les cadres fixés par la loi.

Principaux axes stratégiques. Pour améliorer notre pénétration du marché, nous misons d’abord sur une croissance organique. Elle repose notamment sur : le développement de produits et de services innovants (comme notre application de paiement mobile “Hey”) ; une rentabilité optimisée des dépôts ; la consolidation de nos activités de “Private Banking” et de banque d’investissement ; et le renforcement d’une politique de crédit axée en particulier sur les PME, notre clientèle féminine (projet “We initiative”) et les prêts personnels. À plus long terme, nous entendons également poursuivre notre croissance externe : la BLC Bank a déjà acquis deux banques (la Banque Lati en 2009 et la banque chypriote USB PLC en 2011) et cherche à identifier les opportunités qui se présenteraient dans des marchés porteurs, en termes de bancarisation notamment.