Pionnier dans le domaine du paiement mobile avec le lancement d’une application éponyme en 2011, PinPay a brusquement changé son fusil d’épaule en 2014 pour se convertir en plate-forme de paiement de facture sur mobile.
Fondée en 2006 par un panel d’investisseurs, dont la Bank Audi et l’investisseur en capital-risque MEVP, rejoints depuis par BankMed, Pin-Pay a commencé par développer des solutions de facturation et de rechargement direct des crédits de téléphonie mobile. Une première expérience qui a ensuite été élargie de sorte que ce système est devenu le premier du pays à permettre de régler de petites factures, des notes de restaurants. Un partenariat avec la Bank Audi permettait en outre d’utiliser la plate-forme pour effectuer certaines transactions entre deux particuliers via SMS, à condition qu’elles disposent d’un compte dédié à la Bank Audi. Une base qui devait permettre ensuite de généraliser ce système de paiement mobile par SMS aux transactions courantes. Pin-Pay décide cependant d’opérer un revirement stratégique en 2014. « Le problème pour toute société qui souhaite s’investir dans le paiement mobile, c’est qu’elle doit subir la concurrence des géants du secteur bancaire (NDLR : y compris l’un de ses propres actionnaires) et du paiement dématérialisé. Nous nous sommes donc employés à trouver un créneau encore inexploité au Liban pour faire évoluer notre application, avec un certain succès », explique l’actuel PDG de Pin-Pay Omar Bader. Seul vestige de son passé d’application de paiement mobile, la fonctionnalité de transfert de fond à un tiers utilisateur a été complétée par l’agrégation de plusieurs services en ligne allant du paiement d’amendes pour stationnement illégal à Saïda à la gestion d’abonnements à différents services en ligne, en passant par le règlement des factures de téléphone fixe.
Défi technique pour les équipes de Pin-Pay, cette mutation a été indolore pour les utilisateurs. « PinPay est un simple logiciel qui fait la liaison entre les différents réseaux bancaires de nos partenaires. Grâce à ce choix, non seulement nous n’avons pas à gérer les communications interbancaires pour faire tourner l’application, mais en plus, nous avons une grande liberté de manœuvre au niveau technique. Et pour nos clients, la mutation a simplement pris l’allure d’une mise à jour un peu plus poussée que d’habitude », indique Omar Bader. Malgré sa mutation, Pin-Pay n’en reste pas moins une plate-forme qui traite des données bancaires, ce qui a poussé la Banque du Liban à la maintenir sous le régime de la circulaire 69 qui pose le cadre des transactions électroniques en général, du paiement mobile en particulier. « Nous avons été soumis aux mêmes tests que les banques », précise Omar Bader. La start-up fait également appel aux services de la société britannique Veracode pour auditer la sécurité de son application.
Forte d’une base de plus de 60 000 utilisateurs, la start-up est actuellement en négociation avec trois établissements bancaires intéressés par cette plate-forme. La société pèse actuellement plus de six millions de dollars en 2015 et emploie une trentaine d’employés réunis pour l’essentiel dans les locaux épurés de l’immeuble Berytech au sein du Beirut Digital District. Conscient du risque de voir un jour les géants du secteur bancaire venir concurrencer Pin-Pay sur son nouveau terrain de jeu, Omar Bader reste confiant : « Malgré les difficultés que cela peut présenter, la compétition reste une nécessité dans notre domaine. »
Défi technique pour les équipes de Pin-Pay, cette mutation a été indolore pour les utilisateurs. « PinPay est un simple logiciel qui fait la liaison entre les différents réseaux bancaires de nos partenaires. Grâce à ce choix, non seulement nous n’avons pas à gérer les communications interbancaires pour faire tourner l’application, mais en plus, nous avons une grande liberté de manœuvre au niveau technique. Et pour nos clients, la mutation a simplement pris l’allure d’une mise à jour un peu plus poussée que d’habitude », indique Omar Bader. Malgré sa mutation, Pin-Pay n’en reste pas moins une plate-forme qui traite des données bancaires, ce qui a poussé la Banque du Liban à la maintenir sous le régime de la circulaire 69 qui pose le cadre des transactions électroniques en général, du paiement mobile en particulier. « Nous avons été soumis aux mêmes tests que les banques », précise Omar Bader. La start-up fait également appel aux services de la société britannique Veracode pour auditer la sécurité de son application.
Forte d’une base de plus de 60 000 utilisateurs, la start-up est actuellement en négociation avec trois établissements bancaires intéressés par cette plate-forme. La société pèse actuellement plus de six millions de dollars en 2015 et emploie une trentaine d’employés réunis pour l’essentiel dans les locaux épurés de l’immeuble Berytech au sein du Beirut Digital District. Conscient du risque de voir un jour les géants du secteur bancaire venir concurrencer Pin-Pay sur son nouveau terrain de jeu, Omar Bader reste confiant : « Malgré les difficultés que cela peut présenter, la compétition reste une nécessité dans notre domaine. »