Bénéficiant d’une réelle notoriété dans la bijouterie, la famille Yessayan s’est récemment lancée dans la promotion immobilière via Yessayan Developments. La compagnie construit plusieurs
projets résidentiels à Achrafié, Bsalim et Mezher.
Entretien avec le PDG Hovig Yessayan.

Depuis quand date la création de Yessayan Developments ?
Nous sommes une jeune société qui a démarré en 2009 avec le projet Bsalim 1091 avec quatre amis. Il s’agissait d’un petit immeuble de huit appartements. Cette expérience a bien fonctionné et nous y avons pris goût. Nous avons alors acheté la parcelle adjacente. Comme dans la bijouterie, nous aimons la vente et proposer de belles choses.
 
Depuis, vous avez multiplié les projets. Combien d’appartements avez-vous à vendre actuellement ?
Au total, nous avons 189 appartements entre les immeubles en construction et les projets dont la commercialisation va bientôt commencer.
 
Où se trouve votre projet The Onyx à Achrafié ?
Il est juste à côté de l’hôtel Alexandre. C’est un immeuble de 14 étages avec 24 appartements : des simplex de 85 et 170 m2, un duplex de 205 m2 et une terrasse de 70 m2. L’architecte est Jad Ziadeh. Les petites surfaces comptent deux chambres à coucher, une salle de bains, un salon avec une cuisine ouverte. Au départ, uniquement les quatre premiers étages devaient avoir deux appartements de 85 m2, mais la demande a suivi et nous avons opté pour avoir toute la tour avec ce type de produits.
 
Quel est votre taux de vente ?
Actuellement, 15 unités ont été vendues, cela fait 62 % du projet et nous venons de couler la dalle de béton du second étage. C’est un taux très satisfaisant en sachant qu’à Achrafié la compétition est forte entre les projets. Cette réussite nous a encouragés à acheter dernièrement une nouvelle parcelle aussi à Achrafié dans le secteur Nazareth pour un concept similaire.
 
Hormis Achrafié, votre société est principalement active à Bsalim et à Mezher. Pourquoi cette stratégie ?
C’est un choix délibéré. Nous ne voulons pas nous éparpiller vers d’autres secteurs géographiques. Nous préférons nous concentrer sur un même secteur où nous pouvons nous améliorer de projet en projet. La zone entre Bsalim et Mezher a longtemps été sous-estimée. Nous y avons trouvé une niche à exploiter. Il n’y avait pas beaucoup de concurrence et les parcelles à développer étaient rares. Depuis 2009, nous y avons vu l’évolution du marché et de la demande. Par exemple, il y a six ans, nous proposions des appartements de 220 m2. Depuis, le prix des appartements a augmenté de 18 %. Désormais, nous offrons majoritairement des unités de 120 à 150 m2. Cette réduction des surfaces suit l’évolution des budgets des ménages. Par exemple, un appartement de 127 m2 est proposé à 215 900 dollars.
 
Vos taux de vente au Metn sont-ils aussi encourageants qu’à Achrafié ?
Oui, puisque Bsalim 1091 est déjà vendu et 73 % du projet The Emethyst l’est également. Emerald Bsalim 1083 est un complexe résidentiel de quatre blocs, la commercialisation vient de démarrer, cinq unités ont été acquises sur un total de 24. Ce projet compte une quinzaine de surfaces différentes avec des rez-de-jardin, des simplex et des duplex. Cela permet d’avoir une grille des prix variée et des façades moins standard avec le même type d’appartement.
 
Votre succès contredit ceux qui disent que le marché est au ralenti. Avez-vous une explication ?
Nous répondons à une demande mais surtout notre nom nous aide. La famille Yessayan est dans la bijouterie depuis 1977, elle s’est forgé une notoriété. Dans l’immobilier, les gens veulent savoir à qui ils ont affaire, qui est le promoteur et quelle est sa réputation. Notre nom est connu, cela les sécurise.