L’intensification récente des conflits en Irak, en Libye, en Syrie et au Yémen pèse sur l’activité et la confiance. Selon les prévisions du FMI, la croissance devrait toutefois légèrement s’améliorer, à 2,9 % en 2015, contre 2,6 % l’an dernier et 2,4 % en 2013.
Mais l’impact de la chute des cours est inverse pour les pays exportateurs de pétrole – dont la croissance devrait se stabiliser à 2,5 % – de celle des pays importateurs, dont l’économie devrait progresser de 4 %, contre 3 % en 2014.
En Arabie saoudite, par exemple, les prévisions tablent sur une croissance à 3 % cette année, contre 3,6 % l’an dernier, tandis qu’au Qatar, elle devrait dépasser 7 %, contre 6,1 % en 2014. « C’est le résultat du maintien des dépenses d’investissement, soutenues par d’importantes réserves cumulées au cours de la dernière décennie. Même dans des pays à haut risque, comme le sultanat d’Oman et Bahreïn, où l’équilibre budgétaire n’est atteint qu’avec un baril autour de 100 dollars, les plans entamés sur le plan infrastructurel ont été maintenus (…) », souligne Sébastien Hénin, gérant de portefeuille chez The National Investor (TNI), une banque d’affaires basée à Abou Dhabi.
« D’autres facteurs comme l’exposition universelle 2020, qui se tiendra à Dubaï, ainsi que les perspectives de dénouement du dossier nucléaire iranien pèsent également dans la balance. »
Selon lui, les pays du Golfe, très faiblement endettés, peuvent, en outre, facilement avoir recours au marché de la dette pour se financer ou encore puiser dans leurs fonds souverains, dont le montant global « s’élève à plus de deux trillions de dollars, soit 40 % des actifs des fonds souverains à l’échelle mondiale ». Ces chiffres n’incluent pas les réserves des banques centrales, dont celles de l’Arabie saoudite, « qui culminent à elles seules à un trillion de dollars pour les réserves investies en bons du Trésor américains à court terme », ajoute Sébastien Hénin.
Les pays du Golfe restent cependant confrontés au défi d’un double déficit durant les prochaines années : d’abord budgétaire, qui devrait s’établir à 8,5 % du PIB en moyenne cette année, selon le FMI, et extérieur, avec un déficit projeté des balances courantes de 22 milliards de dollars en 2015. Un déséquilibre dû à une importante baisse des recettes d’exportations qui seraient « inférieures d’environ 380 milliards de dollars » par rapport aux prévisions faites avant la dégringolade pétrolière, estime le FMI.
Quant aux pays importateurs de pétrole dans la région, qui avaient pâti d’un baril à plus de 100 dollars pendant plusieurs années, ils devraient bénéficier de la récente chute, même si celle-ci « a été répercutée de manière limitée sur les prix des carburants, et n’a que modestement réduit les coûts de production », selon l’institution de Bretton Woods.
Ces gains ont toutefois permis à plusieurs pays de réduire leur dette publique et d’accroître leurs réserves de change.
Les défis sécuritaires et les retombées des conflits régionaux risquent néanmoins de compromettre cette reprise encore fragile. « Les variations des taux de change, en particulier l’affermissement du dollar américain, constituent un autre risque qui pourrait peser sur la compétitivité » de plusieurs pays de la région dont les monnaies sont indexées au billet vert, met en garde le FMI.
Mais l’impact de la chute des cours est inverse pour les pays exportateurs de pétrole – dont la croissance devrait se stabiliser à 2,5 % – de celle des pays importateurs, dont l’économie devrait progresser de 4 %, contre 3 % en 2014.
En Arabie saoudite, par exemple, les prévisions tablent sur une croissance à 3 % cette année, contre 3,6 % l’an dernier, tandis qu’au Qatar, elle devrait dépasser 7 %, contre 6,1 % en 2014. « C’est le résultat du maintien des dépenses d’investissement, soutenues par d’importantes réserves cumulées au cours de la dernière décennie. Même dans des pays à haut risque, comme le sultanat d’Oman et Bahreïn, où l’équilibre budgétaire n’est atteint qu’avec un baril autour de 100 dollars, les plans entamés sur le plan infrastructurel ont été maintenus (…) », souligne Sébastien Hénin, gérant de portefeuille chez The National Investor (TNI), une banque d’affaires basée à Abou Dhabi.
« D’autres facteurs comme l’exposition universelle 2020, qui se tiendra à Dubaï, ainsi que les perspectives de dénouement du dossier nucléaire iranien pèsent également dans la balance. »
Selon lui, les pays du Golfe, très faiblement endettés, peuvent, en outre, facilement avoir recours au marché de la dette pour se financer ou encore puiser dans leurs fonds souverains, dont le montant global « s’élève à plus de deux trillions de dollars, soit 40 % des actifs des fonds souverains à l’échelle mondiale ». Ces chiffres n’incluent pas les réserves des banques centrales, dont celles de l’Arabie saoudite, « qui culminent à elles seules à un trillion de dollars pour les réserves investies en bons du Trésor américains à court terme », ajoute Sébastien Hénin.
Les pays du Golfe restent cependant confrontés au défi d’un double déficit durant les prochaines années : d’abord budgétaire, qui devrait s’établir à 8,5 % du PIB en moyenne cette année, selon le FMI, et extérieur, avec un déficit projeté des balances courantes de 22 milliards de dollars en 2015. Un déséquilibre dû à une importante baisse des recettes d’exportations qui seraient « inférieures d’environ 380 milliards de dollars » par rapport aux prévisions faites avant la dégringolade pétrolière, estime le FMI.
Quant aux pays importateurs de pétrole dans la région, qui avaient pâti d’un baril à plus de 100 dollars pendant plusieurs années, ils devraient bénéficier de la récente chute, même si celle-ci « a été répercutée de manière limitée sur les prix des carburants, et n’a que modestement réduit les coûts de production », selon l’institution de Bretton Woods.
Ces gains ont toutefois permis à plusieurs pays de réduire leur dette publique et d’accroître leurs réserves de change.
Les défis sécuritaires et les retombées des conflits régionaux risquent néanmoins de compromettre cette reprise encore fragile. « Les variations des taux de change, en particulier l’affermissement du dollar américain, constituent un autre risque qui pourrait peser sur la compétitivité » de plusieurs pays de la région dont les monnaies sont indexées au billet vert, met en garde le FMI.