Saviez-vous que si le bleu est associé à la royauté dans les enluminures médiévales d’Orient et d’Occident, c’est à Gengis Khan, qui en était féru, qu’on le doit ? C’est l’une des choses que vous apprendrez si vous allez bavarder avec Hadi Maktabi, dont la galerie de la place Tabaris accueille jusqu’au 10 juillet l’installation “Ceci n’est pas un tapis”. Ce titre revendique l’héritage surréaliste de Magritte (“ceci n’est pas une pipe”), un peintre qui écrivait : « Un objet ne tient pas tellement à son nom qu’on ne puisse lui en trouver un autre qui lui convienne mieux. »
Alors de quoi tapis est-il être le nom ? En tous les cas, il raconte une histoire où se sédimente le murmure des siècles passés. « Ces tapis, ce sont des œuvres d’art, réalisées de manière anonyme, par des femmes souvent issues du monde rural. Elles inventent un langage. C’est cette langue que je décrypte ici en déconstruisant la fabrication d’un tapis », explique-t-il. Visible en vitrine, l’installation est l’œuvre conjointe de Hadi Maktabi et d’une jeune artiste Niloufar Afnan, connue pour ses bijoux tribaux. Ensemble, ils ont mis à nu les différentes étapes de l’art du tisserand. « Un tapis, c’est au moins six ou sept strates distinctes qui s’entremêlent. » Étonnante, cette installation n’est que le point d’entrée de l’exposition d’une douzaine de tapis précieux, présentés à l’intérieur de la galerie. N’hésitez pas à y pénétrer et à demander à son propriétaire de vous raconter le secret de ces créations qui datent du XVIIe ou du XVIIIe siècle. Il n’attend que cela. Il vous relatera alors l’histoire extraordinaire de ce tapis de prières collectives, tissé pour le sérail ottoman. Ou celle de cette carpette au motif cachemire dit “beauté enceinte” que la tisserande n’a jamais achevée. « Peut-être n’a-t-elle pas eu le temps de le finir avant son propre accouchement. » De belles histoires pour ceux qui cherchent à voir les ponts entre passé et présent.
Galerie Hadi Maktabi, Tabaris, jusqu’au 10 juillet.
Alors de quoi tapis est-il être le nom ? En tous les cas, il raconte une histoire où se sédimente le murmure des siècles passés. « Ces tapis, ce sont des œuvres d’art, réalisées de manière anonyme, par des femmes souvent issues du monde rural. Elles inventent un langage. C’est cette langue que je décrypte ici en déconstruisant la fabrication d’un tapis », explique-t-il. Visible en vitrine, l’installation est l’œuvre conjointe de Hadi Maktabi et d’une jeune artiste Niloufar Afnan, connue pour ses bijoux tribaux. Ensemble, ils ont mis à nu les différentes étapes de l’art du tisserand. « Un tapis, c’est au moins six ou sept strates distinctes qui s’entremêlent. » Étonnante, cette installation n’est que le point d’entrée de l’exposition d’une douzaine de tapis précieux, présentés à l’intérieur de la galerie. N’hésitez pas à y pénétrer et à demander à son propriétaire de vous raconter le secret de ces créations qui datent du XVIIe ou du XVIIIe siècle. Il n’attend que cela. Il vous relatera alors l’histoire extraordinaire de ce tapis de prières collectives, tissé pour le sérail ottoman. Ou celle de cette carpette au motif cachemire dit “beauté enceinte” que la tisserande n’a jamais achevée. « Peut-être n’a-t-elle pas eu le temps de le finir avant son propre accouchement. » De belles histoires pour ceux qui cherchent à voir les ponts entre passé et présent.
Galerie Hadi Maktabi, Tabaris, jusqu’au 10 juillet.