Les vendanges ne sont pas encore terminées que déjà les producteurs de vins prévoient une nette baisse des volumes. « La météo a été capricieuse cette année : la vigne a connu plusieurs épisodes de gel, voire de la grêle dans certaines régions. Sans compter deux semaines de canicule cet été… », explique Zafer Chaoui, président de l’Union vinicole du Liban (UVL). D’après cette institution, la baisse est de 25 à 30 % pour les raisins blancs et entre 10 et 15 % pour les rouges. Conséquence : des prix de vente s’envolent. Sur certaines variétés comme la syrah ou le chardonnay, les prix sont passés de 0,80 ou 0,90 dollar le kilo en 2014 à parfois 2 dollars cette année. « Une hausse d’une telle ampleur ne peut pas être absorbée par le producteur de vin seulement. Elle sera vraisemblablement répercutée sur le consommateur, en particulier sur les vins blancs, les raisins les plus touchés », fait valoir Édouard Kosremelli, directeur général adjoint de Château Kefraya. Reste la question de la qualité des vendanges. « Jusqu’au 20 juillet, c’est-à-dire juste avant que la canicule ne s’abatte sur le pays, les analyses montraient une maturité progressive parfaite. La canicule aura-t-elle une incidence ? Sans doute, mais le millésime s’annonce bon », assure l’œnologue conseil Diana Salam et chroniqueuse au Commerce du Levant. Ces épisodes caniculaires se multiplient : 2010 déjà avait été marquée par une longue canicule, 2014 de même. « Nous devons nous adapter et planter des cépages résistants », conclut James Plagé, de Château Ksara.
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