La Banque centrale américaine (Fed) a finalement choisi la prudence en optant le 17 septembre 2015 pour le statu quo monétaire après les récentes turbulences financières et incertitudes économiques. Au Liban, autant voire davantage qu’ailleurs dans le monde, cette décision est surveillée attentivement. « Avec une économie fortement dollarisée (respectivement plus de 65 % et 75 % pour les dépôts et avances) et une livre libanaise indexée sur la monnaie américaine, le Liban restera toujours exposé à la fluctuation des taux d’intérêt aux États-Unis », explique Ghassan Assaf, PDG de la BBAC.
Beyrouth a déjà anticipé une éventuelle hausse prochaine des taux, et l’ensemble des acteurs du secteur bancaire estiment que son impact sera relativement limité.
Un resserrement des conditions de crédit sur les marchés internationaux pourrait avoir des effets positifs : « Une augmentation des marges nettes d’intérêt qui se répercutera positivement sur les profits et les ratios de rentabilité. Une appréciation du dollar réduirait en outre la facture des importations et, à travers une réduction des transferts à EDL (pour financer ses achats de carburants), une réduction du déficit budgétaire », prévoit Saad Azhari, PDG de la Blom Bank. En contrepartie, elle peut se répercuter négativement sur le service de la dette. De plus, les entrées des capitaux de l’étranger pourraient diminuer. « Cependant, ces effets opposés se feront progressivement et pourraient s’annuler, laissant l’économie largement conditionnée par le climat politique prévalant et la situation économique du pays.»
« Le “spread” entre les taux créditeurs au Liban et le Libor est déjà très large, reflété essentiellement par le coût élevé du capital pour les entreprises et les particuliers au Liban. Une hausse graduelle et étalée dans le temps du taux directeur de la Fed n’aura donc pas de répercutions significatives sur l’activité économique », ajoute François Bassil, chairman du groupe Byblos.
« Comme les autres banques du secteur, nous détenons en actifs des obligations gouvernementales à taux fixe, sensibles à une variation des taux à moyen et long terme. Dans un contexte d’aplatissement de la courbe, la valeur de marché de notre portefeuille devrait se retrouver très peu affectée et, par conséquent, nous ne prévoyons pas de problème dans ce domaine », confirme Sélim Sfeir, PDG de la Bank of Beirut.
Beyrouth a déjà anticipé une éventuelle hausse prochaine des taux, et l’ensemble des acteurs du secteur bancaire estiment que son impact sera relativement limité.
Un resserrement des conditions de crédit sur les marchés internationaux pourrait avoir des effets positifs : « Une augmentation des marges nettes d’intérêt qui se répercutera positivement sur les profits et les ratios de rentabilité. Une appréciation du dollar réduirait en outre la facture des importations et, à travers une réduction des transferts à EDL (pour financer ses achats de carburants), une réduction du déficit budgétaire », prévoit Saad Azhari, PDG de la Blom Bank. En contrepartie, elle peut se répercuter négativement sur le service de la dette. De plus, les entrées des capitaux de l’étranger pourraient diminuer. « Cependant, ces effets opposés se feront progressivement et pourraient s’annuler, laissant l’économie largement conditionnée par le climat politique prévalant et la situation économique du pays.»
« Le “spread” entre les taux créditeurs au Liban et le Libor est déjà très large, reflété essentiellement par le coût élevé du capital pour les entreprises et les particuliers au Liban. Une hausse graduelle et étalée dans le temps du taux directeur de la Fed n’aura donc pas de répercutions significatives sur l’activité économique », ajoute François Bassil, chairman du groupe Byblos.
« Comme les autres banques du secteur, nous détenons en actifs des obligations gouvernementales à taux fixe, sensibles à une variation des taux à moyen et long terme. Dans un contexte d’aplatissement de la courbe, la valeur de marché de notre portefeuille devrait se retrouver très peu affectée et, par conséquent, nous ne prévoyons pas de problème dans ce domaine », confirme Sélim Sfeir, PDG de la Bank of Beirut.