La Banque du Liban a émis le 21 janvier une circulaire (n° 2) imposant de nouvelles restrictions aux « comptoirs financiers », qui fonctionnent à la manière de prêteurs sur gages. Ces « comptoirs » octroient des prêts – généralement à des particuliers surendettés auprès des banques – contre la garantie d'un bien, qui sera saisi en cas de défaut de paiement.
La circulaire impose désormais à ces derniers de constituer un capital de 2 milliards de livres libanaises minimum par branche.
Autre restriction, l'interdiction d'accorder des prêts d'une valeur inférieure à 60 % du montant de la garantie fournie par le client, tandis que les facilités de crédit accordées ne doivent pas dépasser 5 % du capital de l'usurier et sont par ailleurs plafonnées à 150 millions de livres libanaises.
De plus, ces comptoirs ont l'interdiction de se financer auprès des banques et institutions financières, directement ou indirectement, et devront communiquer à la centrale des risques de la BDL tous les crédits octroyés, afin de pouvoir calculer les taux d'endettement de leurs clients.
Les établissements existants ont un délai d'un an pour se conformer à ces nouvelles règles, auquel cas ils seront interdits d'activité bancaire pendant un an.